La première chose à faire, toutes affaires cessantes, et à partir de demain, c’est de passer à l’ARP le projet de loi de l’Etat d’urgence sanitaire. C’est seulement avec cette loi que la Tunisie va pouvoir faire face à la crise de la pandémie du covid.
La bataille, aujourd’hui, est, essentiellement, une bataille de ressources et de moyens matériel et, aussi, humains. Aux dernières nouvelles, la Tunisie disposerait, grâce à la largesse de ses amis, de suffisamment de moyens en équipements et en vaccins, pour tenter de faire face à la pandémie. Mais le grand problème qui va se poser sera celui de la mobilisation de ces moyens.
Quand on voit que le matériel, l’oxygène, les médicaments, des hôpitaux entiers sont arrivés en Tunisie, et qu’à part quelques rares installations, tout est resté sous emballage, dans quelques hangars… Quand on voit que des hôpitaux de campagne ont été dressés un peu partout, et qu’on n’arrive, toujours pas à faire tourner, par manque de personnel… Quand on apprend que les médecins, les pharmaciens et les dentistes refusent de renoncer à leurs congés, quand on voit que l’Etat n’arrive pas à recruter du personnel pour faire face à la crise… Quand on voit des personnels de santé se tourner les pouces dans les structures périphériques et dans les établissements de première ligne, alors que leurs collègues dans les hôpitaux sont au bout du rouleau… Quand on voit tout çà, on se demande ce qu’ils attendent pour promulguer cette satanée loi ?
Seule la loi de l’état d’urgence sanitaire pourrait permettre de mobiliser le matériel maintenu en otage quelque part, de libérer les aides bloquées dans les aéroports et ports, ou dans les pays amis, de mobiliser le personnel soignant dans les structures épargnées par la gestion de l’épidémie, et de le redistribuer sur les structures de soins les plus éprouvées, d’opérer des recrutements de façon urgente, de mobiliser des fonds et des rallonges budgétaires…
Donc, de grâce, tout le monde, nos honorables députés les premiers, doivent s’attabler, dès demain, à la promulgation de cette loi, afin de pouvoir s’ouvrir les voies de la victoire contre cette maladie ! Et une fois cette loi en place, gare à celui ou celle, qui oserait refuser de s’y plier !
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