Société

Tunisie – Que peut-on attendre d’un Etat qui n’arrive pas à gérer une simple affaire de collecte d’ordures ?

Tunisie – Que peut-on attendre d’un Etat qui n’arrive pas à gérer une simple affaire de collecte d’ordures ?

La conjoncture dans laquelle évoluent le président de la République, et son gouvernement, est une conjoncture asse délicate. Elle se caractérise, en plus de toutes les crises possibles, comme la crise sociale, économique ou sanitaire, par un état d’esprit assez particulier du tunisien qui devient, chaque jour, un peu plus ingérable, indiscipliné et qui a de plus en plus tendance à la rébellion.

Dans cette conjoncture, la priorité doit être donnée à la force de faire respecter la loi par tous. Et cette priorité, Kaïs Saïed l’a cernée, et il a demandé à ses ministres concernés, notamment ceux de la défense nationale et de l’intérieur, de veiller à faire imposer la loi.

Mais la partie s’avère bien loin d’être gagnée. Car l’équipe gouvernementale, tiraillée entre l’obligation d’imposer la loi et la peur de mécontenter le peuple, demeure ankylosée, et ses actions quasiment gelées.

A en témoigner, le scandale de son échec à régler une simple crise de collecte d’ordures dans une ville. Et ce, depuis plus de deux mois. A Sfax, les riverains sont, désormais, abandonnés à leur sort, condamnés à vivre parmi les monticules d’ordures qui transforment la ville en un immense dépotoir à ciel ouvert, qui menace de se transformer en un vrai milieu de culture pour toutes sortes de bactéries. Et, depuis plus de deux mois, l’Etat n’arrive pas à ouvrir une décharge d’ordures, même sur ses terrains. Il a, pourtant, tout essayé. Tous les ministres y sont passés et ont tenté leur coup. Mais, rien ! Ni la diplomatie, ni la manière forte, n’ont rien donné. L’Etat est resté impuissant, et les quelques poignées d’insoumis sont resté impunis, et ils en sont, même, sortis avec les honneurs.

Un test grandeur nature qui laisse présager le pire, pour le pays qui va devoir, dans la période à venir, apprendre à se plier avec discipline à des décisions qui ne seront, certainement, pas de nature à lui plaire. Des décisions dictées par la conjoncture, et pour certaines, par les partenaires internationaux, que l’Etat va, très probablement, être dans l’incapacité d’imposer !

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