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Tunisie – Que se passe-t-il à Ennahdha ?

Tunisie – Que se passe-t-il à Ennahdha ?

Les évènements se suivent à un rythme effréné au temple bleu de Montplaisir. Ces événements augurent d’une implosion imminente, entre la déception et la protestation de nombreux membres et le Cheikh qui ne veut rien entendre et qui n’en fait qu’à sa tête, ayant pour seul objectif, d’éviter la chute au cours du prochain congrès du parti, qu’il n’a cessé de reporter.

Il y a quelques jours déjà, Le Cheikh a retiré le point de la discussion des préparatifs du prochain congrès de l’ordre du jour de la réunion du conseil de la Choura.

Aujourd’hui, il prend tout le monde de court et décide en pleine réunion du bureau exécutif de le dissoudre et d’en informer les membres avec lesquels il était réuni. Il a tout simplement froidement annoncé à la fin de la réunion, qu’ils n’allaient plus se réunir et que c’était, là, leur dernière rencontre.

Il a donc dissous le bureau exécutif, mis en place un bureau provisoire et appelé à l’élection par le conseil de la Choura d’un nouveau bureau au courant de la semaine prochaine. Et ce, a-t-il précisé, pour préparer le prochain congrès du parti.

Mais dans les coulisses du parti, on a une toute autre explication des faits.

D’abord, concernant les raisons qui ont poussé le Cheikh à dissoudre,ainsi, sans crier gare, le bureau exécutif, certains de ses membres y voient une riposte de sa part à l’encontre des membres du bureau qui n’auraient pas réagi de façon suffisamment virulente, à son goût, pour le défendre contre les attaques qui le ciblaient, ces derniers jours, de toutes parts. Du moins, ils n’ont pas été aussi zélés que Noureddine Bhiri qui a écumé les plateaux TV pour vanter son Zaïm et le présenter comme le combattant suprême.

Ensuite, avec le fait qu’il ait refusé de parler du congrès lors de la dernière réunion du conseil de la Choura, avant de déclencher le processus de sa préparation avec la dissolution du bureau exécutif, les observateurs ont compris qu’il s’agissait d’un message de la part du Cheikh, qui voulait signifier à tout ce beau monde que c’est lui qui décide et que rien ne saurait se faire si çà n’émane pas de son bureau.

Par ailleurs, en guise d’élection du nouveau bureau, il semble, selon certaines indiscrétions, qu’il ne s’agit point de vraies élections et de candidats, mais du simple fait d’appeler les membres de la Choura à valider les choix des membres que leur proposera le Cheikh. Et qu’il se fera, bien évidemment, un devoir, de choisir de l’intérieur du cercle de ses plus fervents partisans. C’est-à-dire, parmi la vieille garde du parti. Celle qui a connu les années de plomb. Période qui a uni les leaders du parti, ainsi que leurs familles, constituant, ainsi, une sorte de clan.

Que se passe-t-il en Tunisie?
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