Décidément, le président de la République n’en a pas fini avec les ennuis, à cause de la compétence de ses ministres. Entre autres, il n’arrive pas à faire avancer sa consultation en ligne, sur laquelle il a misé énormément d’espoir pour pouvoir imposer les réformes nécessaires pour mettre en œuvre son projet politique. Cette tentative était, pourtant vouée à un échec prévisible, et personne de l’entourage du président n’a eu assez d’honnêteté pour le lui dire. Personne ne lui a dit que les tunisiens ne sont pas trop portés sur les opérations en ligne… Personne ne lui a dit que son ministère des technologies manquait de compétences pour la conduire… Personne ne l’a prévenu que la méthode adoptée par son ministre des technologies allait, tout bonnement, exclure une grande partie des tunisiens de cette opération…
Tout ce que Saïed a pu obtenir de son équipe aura été une mobilisation tous azimuts, et sur tous les fronts et à tous les niveaux, au point où les critiques ont commencé à fuser de partout concernant l’usage à des fins personnelles des capacités et des appareils de l’Etat.
Et malgré tous ces efforts, force a été de constater le fiasco total de cette consultation. En effet, et à un mois de la clôture, cette consultation n’a gère pu attirer plus de deux cent mille participants. Un chiffre trop bas qui ne permet pas d’extrapoler et de prétendre avoir recueilli l’avis des tunisiens, pour n’importe quelle réforme.
Devant cet amer constat, Saïed a convoqué, ce mardi, son ministre des technologies qui a prétexté des difficultés techniques pour l’adhésion des tunisiens à cette consultation.
Un constat tellement amer que Saïed n’a pas pu s’empêcher d’évoquer sa bien aimée théorie du complot, en assurant que si les tunisiens n’ont pas adhéré à sa consultation, c’est par la faute de ses opposant qui cherchent par tous les moyens à le contrer et à boucler la bouche des tunisiens, selon ses termes.
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