Le président de la République, Kaïs Saïed a annoncé, hier, la réussite de la consultation électronique qu’il avait lancé il y a quelques mois, et dont la première partie vient de s’achever hier.
Et, chose inattendue et inhabituelle, Saïed a assuré que cette consultation allait constituer la première étape d’un dialogue national plus global.
Il s’agissait, en effet, d’une première, puisque, auparavant, le président ne voulait rien entendre de ce dialogue, ni de ceux qui y appelaient. Ce qui l’avait, en fait, laisser entreprendre cette façon particulière de consultation.
Mais, maintenant, on a l’impression que Kaïs Saïed est revenu à de meilleurs sentiments, à ce sujet, puisqu’il semble envisager un dialogue national, même s’il ne consent, pour le moment, qu’une sorte de suite à la consultation électronique. Ce qui n’a, néanmoins, pas manqué d’attirer l’attention de certains observateurs. Et ils se demandent ce qui aurait, dans ce cas, pu faire changer d’avis le président. Est-ce l’échec, qu’on le veuille ou pas, de la consultation, et, donc, la peur que tout ce qui pourrait s’en suivre soit fortement contesté ? Ou est-ce la conjoncture de crise qui freine, un tant soit peu les ardeurs, ou, alors, seraient-ce de possibles pressions extérieures ou des exigences des bailleurs de fonds qui conditionnent leur soutien financier par un consensus national, et une paix sociale et politique ?
Toujours, est-il, qu’on attend, maintenant, impatiemment, de voir quelle forme pourrait bien prendre le dialogue que va proposer Kaïs Saïed, et, surtout, dans quelles mesures il serait prêt à lui accorder de l’importance !
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