Hachemi Hamdi est de retour. Le président du Courant l’Amour qui avait, il y a quelques mois, juré de ne plus s’occuper de politique et qu’il était dégoûté de la classe politique tunisienne, n’a pas pu se retenir et est réapparu, ce jeudi après midi, pour présenter sa candidature aux prochaines présidentielles.
A sa sortie de l’ISIE, Hachemi Hamdi a fait une déclaration aux médias, où il a annoncé la couleur, en donnant les grandes lignes de son programme électoral, pour les présidentielles et celui de son parti, pour les législatives.
Ce qu’il a annoncé n’augure rien de bon, puisqu’il a franchement joué sur la division du peuple.
Il a commencé par faire vibrer la fibre du régionalisme en parlant de Gafsa et en datant la révolution à la date du 17 décembre 2010, un clin d’œil pour les régions déshéritées et qui se considèrent délaissées.
Par ailleurs, il a joué sur la fibre religieuse, en affirmant que le nouveau pouvoir doit réconcilier le Tunisie avec son identité islamique et prône la Chariaâ comme base de la juridiction.
Il a aussi joué sur la fibre du dossier de l’énergie et des mines pour se joindre au populisme des campagnes qui revendiquent cette ligne politique.
Il a encore joué sur la fibre des classes sociales en promettant de surtaxer les classes riches pour donner aux pauvres.
Il a déploré d’avoir été écarté de tous les sondages, assurant qu’il est persuadé de réussir.
Quand aux grandes lignes de son programme, il promet d’être à côté de l’opprimé, du chômeur, de celui qui est privé de couverture sociale, des handicapés, des retraités, de l’agriculteur… En bref, annonce-t-il, il veut instaurer ce qu’il appelle l’Etat juste dans le cadre des préceptes de l’Islam.
En bref, un discours de propagande populiste qui se base sur des clichés et qui fait, définitivement, la preuve des limites de l’homme, en matière de gestion économique et diplomatiques, notamment !
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