Société

Tunisie [Vidéo]: Préavis de grève pour le 12 février de la Société tunisienne du sucre à Béja

Le Secrétaire général du syndicat de base la société tunisienne du sucre à Béja, Zidane Madani a affirmé samedi que l’entreprise connaît des difficultés économiques énormes ce qui a poussé à décréter une grève pour le 12 février courant, afin d’inciter l’Etat à trouver une solution radicale.

Il a rappelé que l’entreprise est placée sous la direction de l’Office tunisien du commerce depuis 2009, affirmant que cette situation ne les sert plus, étant donné que leur autorité de tutelle est le ministère de l’Industrie.

Zidane Madani a ajouté que l’usine du sucre figure parmi les rares entreprises qui travaillent sous la tutelle de deux ministères, celui du Commerce et celui de l’industrie, assurant que depuis 1985 aucun projet de réfection ou d’investissement n’a été réalisé.

Il souligné que la situation se détériore et la quantité de raffinage au profit de l’Office du commerce ne peut plus couvrir les frais de fonctionnement de l’usine.

Le syndicaliste a rappelé que la société de sucre fait face à une importante dette de 55 millions de dinars qui est le résultat des politiques de l’Etat, expliquant cela par les décisions de produire et de vendre le sucre à perte en refusant l’augmentation des prix.

En outre, il a annoncé que l’Etat a introduit un investisseur étranger à Bizerte qui fournit 30% des besoins de l’Etat, alors qu’il devrait travailler pour l’exportation.

Il a souligné la nécessité que le ministère de l’Industrie trouve une solution sérieuse, rappelant que la CNSS n’est pas payée, les Banques aussi ainsi que les fournisseurs, assurant que la situation est devenue catastrophique.

De son côté, le Secrétaire général du bureau régional de l’UGTT à Béja, Abdelhamid Cherif, a annoncé que c’est à l’issue d’une réunion des structures syndicales que cette grève a été décidée pour inciter l’Etat à agir et remédier à cette situation, rappelant que l’entreprise de sucre était bénéficiaire.

Mais l’Office du commerce n’a consenti aucun investissement ni amélioration laissant la situation se dégrader, a ajouté Abdelhamid Cherif, précisant que la question du sucre représente des aspects liés à la sécurité alimentaire du citoyen.

Il a déploré que l’Etat autorise une société privée à exploiter le sucre et à le vendre en devises au détriment de la société étatique.

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