L’avocat Samir Zouari, homme politique indépendant et militant des droits de l’homme à Sfax a fait, dans un entretien accordé à Tunisienumérique, une lecture de la réalité de la Tunisie après la révolution du 14 janvier 2011.
Evaluant la réalité politique actuelle et la gravité de la situation dans le pays, il a souligné que certains ont surfé sur la vague de la révolution et en ont profité pour prendre le pouvoir.
Il a estimé qu’il s’agit d’un véritable soulèvement populaire et non d’une révolution au sens propre du terme, dénonçant les opportunistes, les pseudo-réformistes et les agents à la solde de l’étranger qui ont confisqué ce soulèvement.
L’activiste politique a estimé que la dictature de Ben Ali a ouvert la voie aux islamistes, assurant que n’eût été Ben Ali, Rached Ghannouchi président du parti Ennahdha n’aurait pas eu une base électorale de cette envergure.
Selon lui, les objectifs politiques sont restés opportunistes, signalant que la Tunisie se trouve aujourd’hui dans un état de dévastation totale.
Les opportunistes et les traîtres gouvernent la Tunisie aujourd’hui, a-t-il dénoncé, affirmant que le peuple tunisien a tendance à perdre espoir.
Pour lui, Ghannouchi adopte une position négative sur la révolution à travers les attitudes et les faits qui ne reflètent pas les paroles.
Il a signalé que le président de la République Kaïs Saïed n’a pas beaucoup de pouvoir pour changer les choses, soulignant qu’il aurait été plus judicieux que le chef de l’État ait le pouvoir de nommer le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense, le ministre de la Justice et des Finances.
L’avocat et activiste politique indépendant a exhorté les Tunisiens à faire progresser leur pays et défendre la Tunisie en vue de sa renaissance.
Il a conclu que l’Histoire jugera en définitive l’action de chacun à travers l’empreinte qu’il aura laissé derrière lui.
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