Politique

Tunisie [Vidéo]: Zouhair Maghzaoui explique la crise par la corruption de l’opération politique

Le député et dirigeant au sein du Mouvement du Peuple, Zouhair Maghzaoui, a affirmé que la crise politique actuelle est profonde, assurant que dix ans après la révolution, le pays fait du surplace en raison de la corruption au niveau politique.

Dans une déclaration à Tunisienumérique, dimanche, en marge de la réunion des structures du parti politique destinée à évaluer la marche de sa formation, Zouhair Maghzaoui a souligné que la crise du remaniement ministériel est la goutte qui a fait déborder le vase.

Il a souligné qu’il avait souhaité que la crise n’arrive pas à ce point, rappelant que la présidence de la République a indiqué qu’il y a des ministres faisant l’objet de soupçons de corruption avant que ce remaniement ne soit transféré au Parlement.

Selon lui le chef du gouvernement et la ceinture politique qui le soutient ont insisté, dans une logique de bras de fer, face au président de la République pour faire passer ce remaniement ministériel, bien que les soupçons de corruption soient avérés pour certains ministres.

Maghazoui a affirmé que le chef du gouvernement aurait pu tenir compte de ces griefs mais la ceinture politique l’a incité à tenir tête, lui faisant comprendre qu’il s’agit d’une bataille de principe, ce qui a conduit à la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui.

Il a rappelé que des députés de son mouvement ont rencontré le président de la République qui leur a exposé son point de vue sur la crise.

Le député du Mouvement du peuple a souligné qu’aujourd’hui le pays se trouve dans une situation très grave avec la dette qui à franchi 100% du PIB, 17% de taux de chômage, soit 750.000 chômeurs, précisant que la gravité de la question de la dette réside dans le fait que 75% doit être remboursé en devises.

Il a rappelé que Hichem Mechichi a présenté un budget 2021 avec 17 milliards de dettes intérieure et extérieure, alors que les plus pessimistes prédisent que si le gouvernement va sur le marché financier international, il ne recevra que 5 milliards de crédits.

Selon lui, le pays se trouve dans un véritable dilemme et ne peut pas continuer sur cette voie avec moins de dix ministres, assurant que l’approche du chef du gouvernement est erronée, car le gouvernement est une administration mais les ministres représentent les dirigeants politiques.

Pour lui la seule issue pour sortir de cette crise est la démission du Hichem Méchichi et l’entame d’un dialogue sérieux différent des précédents qui n’étaient que des arrangement entre les interlocuteurs ayant débouché sur le partage du pouvoir.

Il a indiqué que le peuple était le laissez-pour compte de ces dialogues car loin de ses préoccupations qui sont l’amélioration de sa condition de vie, en l’occurrence les secteurs de la santé, de l’enseignement et du transport.

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