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Tunisie-Youssef Chahed vs Kais Saied: Circonscription électorale nationale unique vs décentralisation électorale

L’ancien Chef du Gouvernement, Youssef Chahed a publié hier, sur sa page officielle, une vidéo dans laquelle il propose une feuille de route pour sortir le pays de la crise inédite qu’il traverse depuis quelques années.

D’après Youssef Chahed, les gouvernements qui se sont succédés ces 10 dernières années ont tous été sous pression et les Chefs de gouvernement ont souvent été victimes de chantages car en vertu des lois en vigueurs, tout passe par le Parlement. Rien ne sert donc de changer les personnes dans un tel système politique puisque le résultat ne différera pas de façon radicale.

Une idée partagée par plusieurs courants politiques: chacun estime que le système politique et en particulier le système électoral doivent subir certaines réformes. Cependant l’existence de points de vues opposés en la matière incite la réflexion sur les chances de réussite du dialogue national.

Une circonscription électorale nationale unique vs la décentralisation électorale

En 2019, le président de la République, Kais Saied avait basé toute sa campagne électorale sur l’idée dite « du local au national » selon laquelle les membres du Parlement seraient élus par des conseils régionaux, élus à leur tour par les membres des conseils locaux.

A côté de cette « décentralisation électorale », Youssef Chahed a publié hier, une vidéo dans laquelle il appelle à la mise en place d’une circonscription électorale nationale unique, afin de rompre avec le régionalisme et les discours populistes au sein de l’ARP.

D’après l’ancien Chef du gouvernement, les députés doivent représenter tout le peuple tunisien. Or, avec le système actuel ils sont en perpétuelle campagne électorale dans leurs régions respectives.

Il a également évoqué les événements de « Ain Skhouna » et les différends entre tribus insinuant que la Tunisie n’a malheureusement pas dépassé certaines formes d’organisation sociale archaïques qu’on croyait révolues.

Dialogue national et points de vue opposés

Dans une interview accordée à Tunisienumérique, Imed Ben Halima a estimé que le dialogue national « est voué à l’echec » compte tenu de l’exclusion de certains blocs parlementaires (Qalb Toune, Al Karama, le PDL). Or, tout doit passer par l’ARP.

A cette difficulté s’ajoute une autre, car même les parties présentes au dialogue ont des visions radicalement différentes, voire opposées des réformes qui doivent être effectuées.

Est-ce que les participants pourraient arriver à un terrain d’entente ? S’ils y arrivent, la Tunisie subira-t-elle un nouveau régime hybride qui manquera d’homogénéité ? Seul l’avenir nous le dira.

 

 

 

 

 

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