Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ne sait plus à quel saint se vouer pour conjurer la dépréciation de la monnaie nationale et une inflation qui est montée à 84% en un an. Le salaire minimum légal passera à 8500 livres turques (TRY) net au 1er janvier prochain (aux environs de 455 dollars). C’est la troisième fois en une année qu’Erdogan donne un coup de pouce au SMIC turc…
Il n’est pas certain que cela soulage les ménages turcs, surtout dans les grandes agglomérations comme Istanbul où le coût de la vie atteint des sommets. Et le temps presse, à moins de six mois des élections générales. Erdogan n’a jamais été dans un tel inconfort électoral. Il a certes fait le vide autour de lui en éliminant son plus sérieux rival, le maire d’Istanbul, après une condamnation complètement fantaisiste à 2 ans et 7 mois de prison, pour «insulte à agent public», mais les pires ennemis du président sont l’économie et le mécontentement populaire.
Erdogan a reconnu que le pays connait une «période critique» et a promis le «déclin rapide de l’inflation dès la fin du mois», rapporte 20 Minutes. «Nous sommes déterminés à réduire l’inflation de 20% d’ici la fin de l’année prochaine», a-t-il ajouté…
S’il n’est pas au rendez-vous c’est tout son héritage politique et des décennies de règne sans partage qui voleront en éclat, quelle que soit la chape de plomb qu’il met sur le pays.
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