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Un nouveau front de personnalités contre Saied, leurs noms ne surprennent pas

Un nouveau front de personnalités contre Saied, leurs noms ne surprennent pas

Le rang des adversaires de Kais Saied enfle, gonflé surtout par les personnalités politiques car ce sont elles que les décisions et saillies du chef de l’Etat dérangent le plus. Il ne se passe pas un jour sans qu’on entende qu’un front anti-Saied se mobilise, s’énerve, défile quelque part, aidé en cela par les activistes de la société civile. La dernière pétition en date comporte une bonne fournée de personnalités, et pour beaucoup ce n’est pas une surprise parce que ce sont elles que les coups de l’occupant du palais de Carthage touchent directement.

Issam Chebbi, Sihem Ben Sedrine, Ghazi Chaouachi, Tarak Ftiti, Ridha Belhaj, Safi Said, Dalila Msadek, Khaled Chouket, Yassine Ayari, Iyadh Elloumi, Walid Jalled, Oussama Khelifi, Sofien Makhloufi, Maher Medhioub, Mohamed Hamdi, Amor Gheribi, Rachid Khachana, Ayachi Hammami, Rami Salhi, Fathi Touzri ont signé le 9 novembre 2021 ce nouveau brûlot contre le chef de l’Etat.Que lui reprochent-ils exactement ? Les mêmes choses depuis le 25 juillet, et qu’on a entendues 1000 fois depuis. Mais il y a deux éléments nouveaux : ils mettent sur le dos de Kais Saied l’aggravation de la crise économique et l’hécatombe du coronavirus, avec ses milliers de morts…

Les pétitionnaires font feu de tout bois et tentent d’agiter le pays en ralliant à leur cause les organisations nationales et tous les partis politiques. Ce qui est très habile politiquement vu que justement le président de la République boude ostensiblement tout ce qui est parti, organisation nationale et tout le toutim. Il ne veut causer qu’aux citoyens, aux jeunes, directement, et encore dans des modalités qu’il n’a pas encore définies…

Ce qu’il est important de retenir c’est que ce bras de fer est une affaire éminemment politique. Tout ce beau monde pétitionne, arpente les plateaux de télévision, les médias électroniques pour dénoncer les dérives de celui que certains n’hésitent pas à qualifier d’autocrate. Bon, c’est un mot un peu fort au regard du vrai sens étymologique du terme autocrate et surtout au regard des actes que pose le président de la République. Mais cela ne dérange nullement ces Messieurs/Dames, car après tout on est dans une bataille politique, et chaque partie use des armes dont il dispose pour faire mouche. Le président de la République en a beaucoup, tout l’appareil d’Etat en fait, ses adversaires ont l’espace public, les médias, la rue et tout ce dont ils peuvent se servir pour enflammer l’opinion publique. Tout est bon à prendre, des deux côtés.

 

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