Economie

Une dynamisation globale du secteur privé accroîtrait le PIB de 30 à 50%

Une dynamisation globale du secteur privé accroîtrait le PIB de 30 à 50%

Une réduction des droits de douane en Tunisie permettrait la diminution des barrières au commerce international et stimulerait l’activité du secteur privé. L’impact sur le PIB et sur l’emploi serait positif après seulement quelques années. 

C’est ce qu’affirme une étude récemment publiée par la Fondation Rosa-Luxembourg Stiftung (RLS) qui préconise la mise en œuvre d’un nouveau cadre de gouvernance dans les entreprises publiques et l’arbitrage entre les ressources et les dépenses dans des secteurs industriels comparables outre la création de liens entre les niveaux de rémunération générale et les performances des entreprises par rapport aux objectifs et aux critères sectoriels.

Augmentation des niveaux de base du PIB

Toutes ces actions conjuguées avec d’autres mesures d’accompagnement amélioreraient sensiblement, d’après l’étude, la position concurrentielle du secteur privé et favoriseraient les entreprises orientées vers l’exportation, ce qui générerait alors un impact positif direct sur les balances extérieures du pays sur une période de 3 à 5 ans.

En se référant à l’analyse de RLS qui se base sur des études internationales, la somme de ces changements entraînerait au moins une augmentation de 30 à 50 % des niveaux de base du PIB.

Toutefois, tout effort, dans ce sens, ne devrait pas viser seulement à corriger les erreurs du passé mais il devrait impliquer de vastes programmes d’investissement conçus pour faire prendre à l’économie tunisienne une voie très différente.

Des niveaux de croissance plus élevés dépendront d’un développement cohérent du capital humain et du renforcement du rôle du véritable secteur privé, indique l’étude.

Accroissement significatif des dépenses d’investissement

Il en résulterait, ainsi, une augmentation significative de la part des dépenses d’investissement dans le budget au détriment de la consommation pure, ce qui inverserait les mécanismes de croissance.

Sous un autre angle, la transition énergétique peut contribuer à réduire une source importante de déficits cumulés : les coûts des subventions énergétiques ont augmenté de manière significative ces dernières années, et ont beaucoup contribué à la détérioration accélérée des finances publiques depuis 2015. 

Développent des énergies renouvelables

Une étude publiée en août 2022 par la RLS sur le mix énergétique du pays met en évidence un changement important de la dépendance énergétique à partir du début des années 2000, quand la Tunisie est devenue importatrice d’énergie.

On précise que la hausse mondiale du cours du pétrole dans les années 2000 a entraîné une accélération des déficits et impacté la situation financière de la Société Tunisienne d’Électricité et de Gaz (STEG). Une accélération significative de l’exploitation des sources d’énergie renouvelables devrait constituer un projet national clé.

C’est à la lumière de toutes ces raisons que les initiatives déjà en cours devraient être re-étudiées et leur financement matériellement augmenté, pour permettre au pays d’atteindre son objectif ambitieux de réduire sa consommation de carbone de 40% au cours des 20 prochaines années. 

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