L’ex-président américain, Donald Trump, ne s’est pas reposé un seul jour depuis qu’il a été éjecté de la Maison Blanche par Joe Biden. Dix-huit mois après l’officialisation des résultats de l’élection présidentielle il crie toujours que sa victoire lui a été volée. Mais il ne s’arrête pas là, il fourbit ses armes pour revenir en grande pompe à Washington et ses proches ont un plan redoutable pour ça…
Les élus républicains acquis à la cause de Trump travaillent dur pour le réinstaller à la tête des Etats-Unis. Le représentant de la Floride, Matt Gaetz, qui fait partie du comité America First, a dévoilé la stratégie de son camp pour ramener les Républicains à la Maison-Blanche. Les «midterms» (élections de mi-mandat) sont la première pierre de ce projet rapporte Slate ce mardi 19 avril…
En effet les 435 sièges de la Chambre des représentants et un tiers des 100 sièges du Sénat seront remis en jeu à partir de novembre 2022. Il est d’usage que le parti au pouvoir y laisse des plumes, il arrive même que la majorité change de camp. Le risque est d’autant plus grand pour l’actuelle administration que Biden est très impopulaire auprès des électeurs américains, en raison surtout de son incapacité à tenir ses promesses électorales, bloquées par les élus républicains. Cette situation fait le bonheur de Matt Gaetz et compagnie…
Donc la première étape du plan des Républicains est de triompher au prochain rendez-vous électoral, voire rafler la majorité dans les deux chambres du Congrès. Une fois l’appareil législatif fédéral conquis le reste devrait marcher comme sur des roulettes. Et vu les mauvais chiffres de Biden et des Démocrates dans les sondages l’entreprise est loin d’être farfelue…
Le deuxième étage du fusée Gaetz projette de mettre Trump à la tête de la Chambre des représentants, à la place de la Démocrate Nancy Pelosi. Pour ça l’ancien président n’a pas besoin de décrocher un mandat de parlementaire auprès des électeurs, le vote des élus républicains suffirait. Certes il n’aurait pas toutes les prérogatives liées à cette fonction, mais son statut d’administrateur en charge du protocole et du fonctionnement administratif de la Chambre suffirait pour la suite du plan…
Mais s’il veut éviter le tolet que provoquerait une telle manoeuvre, Trump pourrait tout bonnement candidater à la représentation nationale dans une localité où il est certain d’être élu. Et là il aurait droit à tous les privilèges d’un président de Chambre, ce qui le rendrait encore plus dangereux…
En effet le dispositif «Presidential Succession Act», voté par le Congrès en 1947, stipule que le président de la Chambre des représentants est la troisième personnalité de l’Etat, après le président Biden et la vice-présidente Kamala Harris. Une fois au perchoir Trump pourrait soit continuer à scier la branche sur laquelle est assis Biden, en capitalisant sur l’impopularité du Démocrate et en attendant les élections de 2024 ; soit tenter dès novembre prochain le coup de la destitution du président puis de la vice-présidente. Si une majorité confortable est derrière lui – au moins 67 élus sur 100 – Trump pourrait tout à fait y arriver. Mais cette manoeuvre anti-démocratique est très improbable vu le séisme politique majeur que cela provoquerait…
Attendre sagement le scrutin de 2024 est beaucoup réaliste. Même s’il est battu une deuxième fois, Trump et sa majorité parlementaire auraient la possibilité de refuser d’officialiser la victoire du parti Démocrate. Imparable puisqu’aucune disposition constitutionnelle n’a prévu ce scénario catastrophe..
Et si le 20 janvier 2025 à midi le vainqueur de l’élection n’est pas validé par un collège électoral du Congrès, Trump, même perdant à la présidentielle, pourrait prétendre à réoccuper la Maison Blanche le plus légalement du monde…
C’est un plan complètement fou, machiavélique, diabolique à certains égards, mais venant de Trump il ne faut rien exclure…
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