Economie

Vers la libéralisation de l’importation de semences et de fourrages en 2024

Vers la libéralisation de l’importation de semences et de fourrages en 2024

Le projet du budget économique 2024, élaboré par le ministère de l’Économie et de la planification a indiqué que, dans le cadre du soutien à la sécurité alimentaire, des licences seront accordées pour importer des semences et fourrages afin de faire face aux problèmes de manque de intrants de production.

Le budget économique 2024, met l’accent sur l’amélioration de l’efficacité de la production céréalière pour atteindre l’autosuffisance en blé dur, via 100 000 hectares qui seront alloués aux céréales irriguées.

La question des licences d’importation des semences et fourrages comme mesure de libéralisation du secteur soulève plusieurs problèmes, notamment la crainte d’un monopole de la part de certains acteurs financiers influents, alors que plusieurs parties prenantes du secteur agricole réclament depuis longtemps l’intervention de l’État dans le secteur, notamment au niveau du système céréalier et ce face aux pratiques de certaines entreprises qui contrôlent la distribution des semences et du fourrage.

D’ailleurs, le Chef de l’Etat a déclaré à plusieurs reprises que l’Etat doit assurer la sécurité alimentaire des Tunisiens et les protéger des spéculateurs.

Les données du budget économique révèlent que la valeur ajoutée du secteur agricole devrait augmenter de 1,8%, sur la base de la production d’environ 15 millions de quintaux de céréales, contre 5,4 millions de quintaux au cours de l’année 2023, et un million de tonnes d’olive, contre 900 mille tonnes cette année, en plus de la production d’environ 389 mille tonnes de dattes, contre 340 mille tonnes en 2023.

Il est également prévu que la balance commerciale alimentaire au cours de l’année 2024 enregistrera un taux de couverture d’environ 85%, contre 80% attendu en 2023, à la faveur d’une croissance de 4% des exportations alimentaires et d’une baisse des importations alimentaires à un niveau d’environ 2% par rapport à l’année 2023.

Selon le document, l’année 2024 devrait être marquée par une intensification des efforts visant à prendre de nouvelles mesures pour faire face aux effets du changement climatique, notamment en mettant à jour la carte bioclimatique et en adoptant une approche innovante pour lutter contre le phénomène de pénurie d’eau.

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