Economie

Vers une réforme profonde du secteur du transport public

Vers une réforme profonde du secteur du transport public

Le transport public, en Tunisie, a connu une dégradation de ses services. Les problématiques structurelles de ce secteur se sont accentues en particulier durant la dernière décennie avec des déficits financiers dans les entreprises, une prolifération du transport informel, des problèmes dans l’infrastructure routière et ferroviaire ainsi qu’un manque de performance du secteur portuaire.

Cet état des lieux du Transport public explique le recul de la performance logistique nationale.

Volonté affirmée de reforme

C’est dans l’objectif de restructurer ce secteur en profondeur que le président de la République, Kais Saïed, a reçu, mercredi dernier 15 janvier courant, au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le ministre du Transport, Rachid Amri.

Une réunion, cite un communiqué de la présidence, lors de, laquelle le chef de l’Etat a souligné la nécessité de redoubler d’efforts en vue de réparer nombre de rames de métro et de bus et d’importer des bus depuis l’étranger, rappelant, à ce propos, que plusieurs pays se sont dits prêts à coopérer avec la Tunisie dans ce secteur vital.

Le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour saluer les efforts déployés par nombre de Tunisiens dans un pays européen en vue de fournir plus de 200 bus dans une initiative, a-t-il dit, qui procède d’un esprit de responsabilité nationale et d’une volonté de contribuer aux efforts de l’Etat dans la reconstruction du service public du transport.

Sur un autre plan, le chef de l’Etat est revenu sur la situation de la compagnie aérienne « Tunisair » et celle de la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN).

Préalables d’ajustement

Sous cet angle réformateur, il est à noter que dans la conjoncture actuelle, en Tunisie, implanter une politique globale de mobilité durable ne relève plus du choix mais d’un impératif de survie qui implique un changement de modèle d’urbanisme et en matière de transports dans lequel la notion d’accessibilité doit rimer avec celle de fluidité confortable des déplacements collectifs.

C’est pourquoi les mesures en aménagement du territoire, pouvant réduire la dépendance à l’automobile, sont intrinsèquement liées au déploiement de transports alternatifs. L’amélioration et la multiplication des options de transport de masse doivent être au cœur des mesures favorisant la mobilité durable. Pour être fructueuse, la mise en place d’une politique de mobilité durable doit s’effectuer avec des cibles claires et des indicateurs précis, et s’appuyer sur un ensemble de mesures et principes structurants.

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