Economie

Vivement les 1600 Millions d’euros de Mme Meloni et de l’UE!

Vivement les 1600 Millions d’euros de Mme Meloni et de l’UE!

Les boulangers tirent le diable par la queue. Les consommateurs aussi… Le président du Groupement des boulangeries modernes affiliées à la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Mohamed Jammali, a exposé sur une radio privée les tourments de la profession…

C’est toujours le même problème, que chaque citoyen a expérimenté : la pénurie de semoule et de farine, entraînant une cascade de fermetures des boulangeries à des heures où elles tournaient à plein régime. Dans certains coins du pays c’est pire : le pain a tout bonnement disparu.

Jammali a déclaré que la cadence de l’approvisionnement est très loin d’avoir renoué avec le rythme habituel, sur 40% de boulangeries fermées seule la moitié a pu reprendre du service.

«Nous vivons au jour le jour s’agissant de l’approvisionnement, ce qui cause une grosse pression. S’il y a de la farine nous travaillons, au cas contraire nous sommes contraints de fermer. Nous n’avons pas de visibilité sur une semaine. Il suffit que le camion de livraison tarde ou qu’il y ait un autre imprévu pour qu’une boulangerie soit obligée de tout arrêter le lendemain. Il n’y a pas de plan clair et il n’y a pas les quantités qu’il faut», a-t-il clamé.

Il a évoqué les difficultés des régions côtières, la montée de la demande hôtelière, le prochain débarquement des Tunisiens résidant à l’étranger et le démarrage du tourisme intérieur avec les vacances estivales.

Au sujet du coup de main des autorités le président du Groupement des boulangeries modernes a dit ceci : «Nous sommes en contact perpétuel avec le ministère du Commerce, mais la stratégie n’est pas claire. Les responsables nous ont donné des gages il y a deux ou trois semaines mais à l’arrivée les remèdes sont partiels. Ce qui provoque les pénuries de pain fréquentes et leur rythme s’accélère»…

Il a conclu en défendant l’urgence d’une stratégie et d’une vision claires, il demande aussi la transparence sur les chiffres réels concernant les arrivages de matières premières. “S’il n’y a pas de solution radicale cette situation va perdurer. Nous ne savons pas où nous allons“, a-t-il asséné…

Le ministère du Commerce ne l’avouera jamais publiquement, ça ferait tache, mais si les autorités louvoient et lambinent c’est parce que les caisses du pays sont exsangues et la machine des importations s’est grippée. Le fait que les matières premières soient âprement disputées sur le marché mondial, et dont plus chères, n’arrange pas les choses. C’est tout le sens de la visite qu’attend la Tunisie dimanche prochain

L’Italie et l’Union européenne (UE) ont bien compris que c’est maintenant qu’il faut épauler la Tunisie. Bon, ils le font avant tout pour éviter un effondrement qui précipiterait des millions de personnes vers les côtes européennes. Mais pour Tunis l’essentiel est qu’il mette la main sur les 700 millions d’euros ébruités par Rome et les 900 millions évoqués par le Commissaire européen à l’économie. Et plus si affinités : le paquet de 1,9 milliard de dollars du FMI.

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