Et dire qu’il se voulait le gouvernement de la transparence et du rétablissement de la confiance ! Mais voilà qu’au premier test, le gouvernement d’Elyes Fakhfekh a tout foiré.
A vrai dire, il n’a pas tout foiré. Il a foiré sur la moitié de son projet. Car en ce qui concerne la transparence, le gouvernement a fait preuve de la transparence la plus transparente. Une transparence qui a laissé paraître la dure réalité de l’immaturité et de l’incompétence de la plupart de ses membres. Pour çà, oui, ils étaient transparents et tout le monde a pu voir leurs limites.
Mais pour ce qui est du rétablissement de la confiance du citoyen en le gouvernement et l’Etat, l’équipe a tout foiré. Dire qu’il en a fallu de si peu ! Il leur a, en effet, fallu très peu pour relever le défi et gagner la confiance des gens. C’était une question de deux jours. A deux jours près, ils allaient gagner leur défi, mais, non ! Ils ont foiré en deux jours.
Deux jours d’ailleurs, tout à fait inutiles, puisque personne ne pourrait dire, même au sein de l’équipe gouvernementale, pourquoi ces deux jours et pourquoi avoir insisté pour tout perdre à cause d’eux.
En effet, personne ne pourrait expliquer pourquoi le gouvernement a décidé, à la date du 9 mars, de suspendre les cours dans les écoles et les universités, à partir du jeudi 12 mars, c’est-à-dire deux jours plus tard et non pas avec effet immédiat.
Pourtant, ils avaient tout compris et l’ont même dit. Ils ont reconnu qu’ils avaient décidé cette mesure devant la pression des citoyens pris d’angoisse pour leurs enfants. Or, ce qu’on ne comprend pas, c’est comment ils pouvaient s’imaginer qu’un père angoissé et paniqué, allait attendre deux jours, avant de pouvoir mettre son enfant à l’abri du danger ?
De toutes les façons, ces deux jours n’auront pas servi à grand chose, puisque d’un commun accord la majorité des parents a opté pour le retrait des enfants des écoles. Çà n’aura servi qu’à anéantir le petit capital confiance qu’ils accordaient à ce gouvernement au début de sa mission !
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