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USA – Leçons du passé : Réponses aux manifestations étudiantes contre l’agression sur Gaza

USA – Leçons du passé : Réponses aux manifestations étudiantes contre l’agression sur Gaza

Un rappel historique douloureux

Brian Vandemark, historien américain, a publié un article dans le “Washington Post” où il rappelle l’utilisation de la force armée contre les étudiants manifestants il y a des décennies, pour illustrer comment les autorités américaines pourraient mieux gérer les protestations étudiantes actuelles contre l’agression israélienne sur Gaza.

Le spectre de la violence à Kent State

L’article commence par mentionner une proposition récente de trois membres du Congrès, y compris le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, qui suggèrent de mobiliser la Garde nationale pour réprimer les manifestations dans les universités à travers le pays.

Vandemark fait un parallèle avec la tragédie survenue il y a 54 ans à l’Université de Kent dans l’Ohio, où, le 1er mai 1970, des étudiants ont protesté contre la guerre du Vietnam. L’intervention du gouverneur de l’époque, Jim Rhodes, avait rapidement escaladé la situation, amenant des centaines de gardes nationaux sur le campus.

Un tournant tragique

Le 4 mai 1970, environ 3 000 étudiants se sont rassemblés pour une marche prévue contre la guerre. La décision du commandant des forces de la Garde nationale sur les lieux, Robert Canterbury, de disperser les manifestants a conduit à une tragique fusillade où quatre étudiants ont été tués et neuf autres blessés, l’un d’eux restant paralysé à vie.

Vandemark souligne que cette intervention excessive était une tentative de Rhodes, en pleine campagne sénatoriale, de gagner des voix, reflétant un abus de pouvoir qui a exacerbé plutôt qu’apaisé la situation.

L’implication actuelle et les leçons apprises

L’article critique les appels récents de figures politiques telles que Mitch McConnell et le gouverneur du Texas, Greg Abbott, qui préconisent l’usage de la force contre les manifestations étudiantes actuelles anti-guerre. Vandemark met en garde contre une réponse similaire à celle de 1970, arguant que cela ne ferait qu’aggraver les tensions sans adresser les causes sous-jacentes des protestations.

Un appel à la retenue et à la responsabilité

Selon Vandemark, bien que certaines protestations puissent inclure des expressions de haine, comme l’antisémitisme, elles ne sont généralement pas violentes et ne devraient donc pas être confrontées par la violence.

L’auteur affirme que la gestion de telles situations devrait rester dans le domaine des administrations universitaires, qui sont mieux placées pour comprendre et gérer les manifestations étudiantes de manière constitutionnelle et pacifique.

En conclusion

L’article de Vandemark, qui précède la publication de son livre sur la tragédie de Kent State, conclut en rappelant que la tâche des administrateurs universitaires devrait être de garantir la sécurité de tous les étudiants tout en favorisant l’engagement civique, plutôt que d’imposer des visions émotionnelles ou politisées.

 

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