La douche froide !
Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier l’effet qu’a eu, sur de nombreux tunisiens, le nombre de tests virologiques annoncés comme effectués par les services du ministère de la Santé au cours des 24 dernières heures sur tout le territoire.
Personne ne comprend à quoi joue le ministre de la Santé, ainsi que son staff d’experts, avec son entêtement à ne pratiquer que quelques tests virologiques de dépistage du Covid par jour. Alors même que dans tous les autres pays du monde, on s’évertue à multiplier le nombre de tests, quitte à les faire au bord de la route, dans certaines contrées, chez nous, on diminue chaque jour un peu plus le nombre de ces tests. Si tous les pays du monde rivalisent en nombre de tests effectués, ce n’est nullement pour s’amuser. Loin de là, puisque l’une des premières conditions pour pouvoir discuter un quelconque déconfinement, même partiel, est d’avoir une idée, la plus précise possible, du statut sérologique de la population générale. Mieux encore, l’Etat doit, de préférence, disposer du détail du statut sérologique de la population pour chaque région. On ne peut avoir cette évaluation qu’à l’aide d’un dépistage de masse, le plus large possible pour que l’échantillon soit mathématiquement valable comme représentatif de la population.
Or, avec à peine 200 tests par jour, on est très loin de ce dépistage massif, pourtant annoncé en grande pompe par le chef du gouvernement, depuis près d’un mois. Il s’agit bien de 200 tests uniquement, si on soustrait le nombre de tests pratiqués dans le cadre du suivi d’anciens malades. Il ne serait, de ce fait, aucunement question d’envisager le moindre assouplissement des mesures de confinement.
Dans ces conditions, il serait, peut-être, opportun que le ministre de la Santé avance des raisons convaincantes pour expliquer ses choix. On ne voit, vraiment, aucune autre raison, pour expliquer cette « stratégie de dépistage sélectif », que l’une des deux suivantes :
Soit que le ministère de la Santé ne dispose pas d’un nombre suffisant de tests et qu’il n’a pas pu en acheter en quantité suffisante. Ce qui constitue une faute grave dont les responsables doivent répondre.
Soit, alors, que les tests sont disponibles et dans ce cas ce sont les personnels du ministère qui refusent de les utiliser parce qu’ils sont partisans du moindre effort, ou parce qu’ils sont dans l’incapacité de les faire. Dans lequel cas il s’agit d’une faute bien plus grave et impardonnable.
En attendant de connaitre la vraie raison de ce manquement grave aux répercussions incalculables sur la suite des événements, il est du devoir du chef du gouvernement de prendre les rênes en mains et de veiller, en personne, à la bonne application d’une stratégie valable!
| date | Nombre d’analyses |
| 26/04/2020 | 263 |
| 25/04/2020 | 410 |
| 24/04/2020 | 559 |
| 23/04/2020 | 438 |
| 22/04/2020 | 550 |
| 21/04/2020 | 696 |
| 20/04/2020 | 878 |
| 19/04/2020 | 1189 |
| 18/04/2020 | 766 |
| 17/04/2020 | 692 |
| 16/04/2020 | 710 |
| 15/04/2020 | 793 |
| 14/04/2020 | 722 |
| 13/04/2020 | 590 |
| 12/04/2020 | 587 |
| 11/04/2020 | 562 |
| 10/04/200 | 589 |
| 09/04/2020 | 571 |
| 08/04/2020 | 692 |
| 07/04/2020 | 604 |
| 06/04/2020 | 549 |
| 05/04/2020 | 580 |
| 04/04/2020 | 658 |
| 03/04/2020 | 749 |
| 02/04/2020 | 606 |
| 01/04/2020 | 674 |
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