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Tunisie – La coalition Al Karama a opéré le hold up du siècle

Tunisie – La coalition Al Karama a opéré le hold up du siècle

La coalition Al Karama a réussi à opérer le hold up du siècle en réussissant, presque de façon involontaire, à chiper une grande partie de l’électorat de ses parrains d’Ennahdha.

En effet, selon des sources bien informées, Ennahdha qui a mis en selle, la coalition Al Karama, pour qu’elle s’acquitte, pour elle, des besognes pas trop recommandables, a reçu un sacré retour de manivelle.

Au moment de lancer la coalition Al Karama, avec l’intention de l’utiliser comme « pare-choc », pour éviter les coups,Ennahdha n’a pas pressenti le risque de se faire coiffer au poteau par sa propre création.

Les enfants terribles qu’Ennahdha a alignés dans les rangs de cette coalition ont réussi en quelques semaines à voler la vedette à leurs parrains, en effectuant les besognes qui, mine de rien, les ont rapprochés des bases d’Ennahdha, qui retrouvent en eux, la fougue perdue de leur parti devenu par trop sage.

Résultat des courses, selon les observateurs avertis, Ennahdha qui disposait d’un réservoir électoral de près de 400 000 voix, s’est vu amputée de près de 100 000 potentiels électeurs et la coalition, partie avec la misère de 180 000 voix, se retrouve grâce à ces cent mille « transfuges » à la tête d’un électorat de près de trois cent mille, c’est-à-dire à égalité avec Ennahdha.

Là où çà devient intéressant, c’est qu’avec un tel poids, la coalition Al Karama ne va plus se suffire de jouer les pare-chocs. Elle serait plutôt tentée de voler de ses propres ailes. Dans ce cas, les jeunes impulsifs de la coalition vont, probablement vouloir tempérer leurs élans, histoire de paraître plus sensés et capables de présenter un programme qui retiendrait tout ce beau monde.

Comme Ennahdha leur a joué un mauvais tour en refusant de voter pour leur dernière motion présentée à l’ARP, les membres de la coalition seraient enclins à lui rendre la monnaie de sz pièce. Or, le prochain vote pourrait, très probablement, concerner le vote de confiance au gouvernement.  Ennahdha risque, dans ce cas, de ne pas faire le poids, sans son « pare-choc ».

Au final, c’est Elyes Fakhfekh qui doit se réjouir, en ce moment, de cette tournure inespérée des événements.

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