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Tunisie : Abir Moussi émet des réserves sur la liste des ministres proposés

Tunisie : Abir Moussi émet des réserves sur la liste des ministres proposés

La présidente du PDL, Abir Moussi a annoncé, lors d’une conférence de presse du 27 août 2020, que son parti émet des réserves sur certaines nominations faites par Hichem Mechichi.

La première réserve concerne le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, dont « le frère du mari de la sœur » serait « un terroriste » d’après Abir Moussi.

Elle a à cet effet réitéré le refus de son parti que le ministre dont la mission principale consiste à assurer la protection des tunisiens ait, parmi ses proches, une personne qui menace ladite sécurité.

Répondant à ceux qualifient cette position de contraire au principe de la personnalité des peines, Moussi a affirmé qu’elle n’avait rien contre la personne Charfeddine, ni même contre le fait qu’il ait été le directeur de compagne du président de la République Kais Saied, mais que le poste de ministre de l’Intérieur exige une personne qui soit loin de tout soupçon.

Elle a, également, dénoncé le choix de Mechichi de garder le silence après qu’elle ait fait part de ses soupçons le 26 août sur une chaîne Radio, appelant « l’actuel ministre de l’Intérieur » à apporter des éclaircissements.

La deuxième réserve concerne le remplacement de l’ancienne ministre de la justice Thouraya Jribi par Mohamed Boucetta qui est loin d’être indépendant et qui sera une entrave à l’indépendance judiciaire, selon la présidente du PDL.

C’est d’ailleurs la nomination de Boucetta qui explique, d’après Abir Moussi, l’assouplissement de la position du Mouvement Ennahdha qui refusait, jusque là, la création d’un gouvernement de technocrates.

Le ministre de la Justice serait d’une importance capitale pour Ennahdha, car c’est via les dossiers de la justice que ce parti « procède aux chantages » avec les hommes politiques, a-t-elle souligné.

Vers la fin de la conférence, Moussi a rappelé que la Constitution « permet à Mechichi d’apporter des modifications à la composition du gouvernement, vu que le délai d’un mois, ne concerne que la formation ».

Elle a affirmé, dans ce contexte, que le PDL « donnera une dernière chance » pour que le chef du gouvernement apporte les révisions nécessaires à la liste des ministres proposés, affirmant que dans le cas contraire le PDL ne votera pas en faveur de son équipe.

 

 

 

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