Depuis sa prise de fonction, le dernier locataire de Bab Saâdoun, n’a pas cessé de briller chaque jour, un peu plus, par son arrogance et son indifférence face à la panique générale qui s’empare du tunisien et à son affolement devant la dégradation de la situation épidémiologique en rapport avec la Covid.
Evidemment, l’actuel ministre de la Santé ne pourrait être tenu responsable de tous les maux qui grèvent le secteur de la santé et de la gravité de la situation épidémiologique qui prévaut en ce moment, il n’en est pas moins coupable d’avoir coupé toute communication avec les citoyens, au moment même où ils ont le plus besoin qu’on leur parle, qu’on les calme, qu’on les prenne par la main pour apaiser leurs craintes… Le peuple a le droit de savoir ! Il a besoin d’une source officielle d’informations pour lui donner un aperçu réel de la situation, car il n’entend plus, autour de lui, que de personnes qui ont chopé la maladie et il ne dispose d’aucune source officielle pour exposer la réalité de la situation.
Le tunisien s’affole. Aussi bien le malade qui ne sait que faire ni qui contacter puisque le silence radio semble être la devise du nouveau ministre de la Santé, pratiquée aussi par ses collaborateurs, à commencer par la porte-parole de son département jusqu’ aux numéros du SAMU et autres numéros d’appel qui restent désespérément muets face aux sollicitations des citoyens. Il en est de même pour celui qui n’est pas malade et qui aimerait le rester, mais n’a aucune source d’information officielle. Une absence de canal d’information et de communication, qui a fait éclore une multitude de « pseudo-experts », qui ne cessent d’inonder les médias et les réseaux sociaux par des informations qui valent ce qu’elles valent et qui n’engagent que ceux qui les débitent.
Alors même que la situation se dégrade et que les compteurs des nouvelles contagions et des décès s’emballent, le ministre de la Santé et ses lieutenants choisissent de se taire et de s’inscrire aux abonnés absents. Ils poussent l’indifférence envers les appréhensions du citoyen, jusqu’à ne plus éditer de rapport journalier de la situation épidémiologique, laissant les tunisiens à leurs propres estimations, qui ne font qu’aggraver leur état de panique. Quand le ministère consent, de façon disparate, à publier un état des lieux, il omet, sciemment, de citer le nombre de cas par région, pour ne donner aucune possibilité de vérification des chiffres avancés.
Le ministre de la Santé estime, probablement, qu’il peut se permettre un tel comportement envers le tunisien et même plus, puisqu’il se sent soutenu par le sommet du pouvoir au pays, qui n’a pas hésité à voler à son secours en qualifiant tous ses détracteurs de « pécheurs en eaux troubles ». l’avenir qualifiera les comportements de tout un chacun et demandera des comptes à tous ceux qui ont contribué à ce que le pays arrive à cet état, ceux qui ont aggravé la situation en choisissant de se taire et de ne pas révéler la vérité au peuple.
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