Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi se retrouve dans une situation qui risque de se bloquer à tout moment. Les chances du remaniement ministériel qu’il est en train de préparer deviennent chaque jour un peu plus minces.
En effet, Mechichi s’est heurté, et c’était prévisible, à un véto du président de la République, même s’il na pas été officiellement annoncé. Saïed a en effet déploré, ce lundi de ne pas avoir été consulté.
Par ailleurs, les choses ont connu un sérieux revirement, ce lundi, en rapport avec le soutien politique de Mechichi au sein de l’ARP. L’un des principaux partis constituant ce soutien a, en effet, annoncé qu’il n’était plus d’accord avec le chef du gouvernement concernant ce remaniement. Alors que tout le monde sait que Qalb Tounes est dépité parce que Mechichi a refusé de lui accorder le portefeuille qu’il voulait dans la nouvelle équipe, ses députés prétendent qu’ils ne sont plus sur la même longueur d’onde avec Mechichi parce qu’il a divisé des départements. Ce qui signifie des ministres en plus, en cette période de crise. C’est donc reparti pour de nouveau rounds de négociations qui s’annoncent encore plus ardus que tout ce qui a été fait.
Mechichi se trouve, ainsi, pris en étau entre les principales composantes de son soutien politique : Ennahdha qui exige un remaniement, au moins pour se débarrasser des ministres de Kaïs Saïed, et Qalb Tounes qui refuse, désormais ce remaniement s’il n’obtient pas le portefeuille qu’il exige. Et pour compliquer un peu plus la donne, le président de la République, soutenu par une grande composante de l’ARP assure qu’il n’est au courant de rien et qu’il n’a pas été consulté.
Devant cette situation, si Mechichi n’est plus sûr d’obtenir la confiance de l’ARP pour sa nouvelle équipe, il est plus que probable qu’il décide de reporter son annonce en attendant d’arrondir les angles et la faire aboutir sans encombres. Entretemps, il est en train de perde un temps précieux, car il ne faut pas oublier l’échéance du début du dialogue national, prévue pour dans trois mois, qui va probablement, mettre un terme à sa mission.
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