La crise consécutive à la pénurie des fertilisants à base d’ammonitrate n’en finit pas de faire des vagues! Plus la saison avance, plus la crise se fait ressentir de façon aiguë. Car l’épandage de cet engrais aurait dû se faire plus tôt, ce qui hypothèque sérieusement la récolte, surtout, celle des céréales.
A la base de la crise, il y avait, bien évidemment, les grèves et sit-in dans l’usine du groupe chimique à Gabés, qui a entravé la production de cet engrais, transformant le pays de l’un des premiers exportateurs mondiaux, à celui d’importateur de cette matière.
Ensuite, la crise a perduré et s’est aggravée car, malgré toutes les annonces, l’Etat n’a pratiquement pas importé cet engrais, puisque la quantité annoncée est très loin d’être suffisante, en plus du fait qu’il est déjà trop tard pour l’épandage. Par ailleurs, jusqu’au jour d’aujourd’hui la quasi totalité des agriculteurs n’ont rien reçu.
A l’origine de ce problème de refus d’importation de l’ammonitrate, il y a, bien évidemment, l’incontournable première (in)compétence du pays, le ministre de l’économie et des Finances, Ali Kooli.
En effet, Ali Kooli a, depuis le début, refusé d’importer les quantités suffisantes d’ammonitrate, arguant le fait qu’il avait un problème de fonds. Or, en refusant d’acheter des engrais, on dirait que le ministre ignore qu’il allait devoir en acheter et au prix fort, le blé et autres céréales qu’il n’a pas permis de produire en Tunisie. Sans oublier qu’au passage, il aura sabordé l’agriculture tunisienne et ruiné tout le secteur.
Une drôle de conception, en effet, de la gestion, quand on refuse de payer cinq dinars, pour finalement se trouver obligé d’en débourser plus de quatre-vingt. Sans oublier les dégâts qu’on aura occasionnés dans un secteur vital pour le pays.
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