Politique

Par Jawhar Chatty : Abir Moussi à Béja, à méditer

Par Jawhar Chatty : Abir Moussi à Béja, à méditer

A Béja, la présidente du PDL tenait ce dimanche 7 mars un grand “meeting” . Deux faits retiennent à ce propos particulièrement l’attention et devraient donner à réfléchir à la fois aux actuels  gouvernants et à la classe politique dans son ensemble :

  1. A Béja, la mobilisation était impressionnante.
  2. Le discours de la présidente du PDL tout particulièrement ciblé.

Elle avait, en dehors de l’ARP, opérationnellement et d’une manière méthodique, entamée il y a quelques semaines cette marche vers le peuple et les régions. A Monastir et à Sousse où elle avait à chaque fois réussi à mobiliser la foule. “Tout naturellement”, avait cru bon d’insinuer ses adversaires, “le Sahel lui est acquis comme il a été acquis à Bourguiba…”.

Béja, Jendouba, Siliana, le Nord-ouest réuni a prouvé par sa grande présence que  ce “tout naturellement”  n’a plus aucun sens. Et qu’il n’est plus permis de jouer sur la fibre du régionalisme et encore moins de réveiller le démon numide!

Un discours ciblé

A Beja, la présidente du PDL a été foncièrement politique, elle a choisi d’être dans la proximité au sens propre. Elle s’était attaquée d’emblée et de front aux épineux problèmes que rencontrent au quotidien les agriculteurs de la région. Elle était venue s’adresser à une région foncièrement agricole. Ce positionnement est intelligent. Pendant ce temps, certains responsables de partis politiques continuent à affectionner les salons feutrés et les “séminaires” dans des hôtels cinq étoiles.

Ce dimanche à Béja, Abir Moussi a dit une chose très grave : “On cherche à vous appauvrir pour que vous deveniez leurs esclaves. On cherche à miner et à détruire le secteur de l’Agriculture, un secteur stratégique”.

Abir Moussi a incontestablement du caractère. Une politique. Je m’étais indigné lorsqu’elle avait refusé l’invitation de Kais Saïd, le président de la République. Et je le lui ai dit clairement.

Au vu de la situation où se trouve aujourd’hui le pays, il me semble que du caractère il en faut absolument. Les hommes politiques toutes couleurs politiques confondues semblent jusque-là en manquer terriblement. Une femme, peut-être, mais pas forcément Abir.

Jawhar Chatty

 

 

 

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