Economie

Malgré l’augmentation des prix des carburants de 9,3%, les caisses de l’Etat resteront vides !

Malgré l’augmentation des prix des carburants de 9,3%, les caisses de l’Etat resteront vides !

Le ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines a annoncé, lundi 19 avril 2021, la hausse des prix de vente au public de certains produits pétroliers.

Toutefois, les prix de ces produits vitaux ont été augmenté respectivement le 6 février et le 11 mars 2021. En moyenne, le taux de la progression des prix est de 9,33% depuis le début de cette année soit le double du taux annoncé de l’inflation (4,8%).

La Banque Mondiale (BM) vient, par ailleurs, d’indiquer dans sa dernière édition semestrielle sur les « Perspectives des marchés des matières premières » que les prix de l’énergie devraient atteindre cette année des niveaux globalement supérieurs de plus d’un tiers à ceux de 2020, avec un baril de pétrole s’établissant en moyenne à 56 dollars.

La réunion mensuelle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés, tenue le 4 mars dernier a impacté le marché mondial et ne cesse d’hisser les prix à des niveaux assez hauts.

Aujourd’hui vendredi 23 mars 2021, les cours du Brent, l’indicateur de référence, ont atteint 66 dollars à Londres.

Aux Etats-Unis, le WTI, la référence pour le pétrole américain est à 62 dollars. La raison de la nouvelle flambée des prix tient en grande partie, d’après les spécialistes, à la décision des pays exportateurs de maintenir une politique stricte de quotas et ce, notamment au niveau de l’Arabie saoudite outre l’effet des changements géopolitiques au Moyen-Orient.

En Tunisie, les dépenses de subvention de l’Etat, pour l’exercice 2021, sont estimées à 3,401 milliards de dinars, soit 8,3% du total des dépenses du budget de l’Etat et 2,8% du PIB, et ce, selon le budget pour cette année.

Ces dépenses concernent les subventions des hydrocarbures et de l’électricité et le gaz pour 501 millions de dinars (MD) et le transport public (600 MDT).

Quant aux besoins de financement nécessaires à l’équilibre du système des hydrocarbures et de l’électricité et du gaz en 2021, leur mobilisation se base sur un prix du baril de pétrole « Brent » de 45 dollars et un taux de change du dollar à 2,800 dinars, sachant que chaque augmentation d’un dollar du prix du baril Brent engendre une hausse des dépenses de subvention de 129 MD et que chaque augmentation de 10 millimes dans le taux de change du dollar, cause une hausse de 25 MD des dépenses de compensation.

Malgré cette tentative de « renflouer » les caisses de l’Etat en augmentant le prix des hydraucarbures, il est prévu en raison de l’accroissement actuel des prix du Brent à 66 dollars, d’enregistrer un déficit supplémentaire de 2,7 milliards de dinars. Les hausses successives des prix des carburants ne permettent pas de compenser que d’une façon négligeable le volume colossal de déficit dans un contexte où le compte du Trésor de l’Etat est presque vide puisque son solde ne dépasse pas actuellement pas 690 MD.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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