Salmen demeura donc aux côtés du grand prêtre jusqu’à sa mort, puis avec son successeur qui était un homme pieux, charitable et détaché des plaisirs du monde. Salmen l’a aimé comme un père et resta auprès de lui jusqu’à ce qu’il fut sur le point de mourir. C’est alors que le vieux prêtre au chapitre de la mort lui recommanda d’aller à Moussoul en Irak, à la recherche d’un autre vieux prêtre qui saurait lui apprendre beaucoup de choses.
Salmen alla donc à Moussoul pour se mettre au service de la personne recommandée, et y demeura jusqu’à la mort du vieux prêtre, il continua ensuite à se déplacer de la sorte d’une église à une autre, et d’un prêtre à un autre en quête, toujours, de parfaire ses connaissances en christianisme.
C’est ainsi qu’il demeura chez un moine à Nassibin, avant de parti à la recherche d’un autre moine établi du côté de Ammuriya à Byzance.
Et c’est de la bouche de ce dernier moine alors qu’il était agonisant, qu’il apprit « qu’un prophète va apparaître, prêchant la religion d’Ibrâhîm. Et que son avènement était imminent. Qu’il allait sortir du pays des Arabes et émigrer vers une terre plantée de palmiers située entre deux zones couvertes de pierres volcaniques ».
Le vieux moine ajouta : « Cet homme possède des signes particuliers par lesquels tu peux le reconnaître. Il refuse les aumônes mais accepte les cadeaux. Entre ses épaules, se trouve le sceau de la prophétie. Si tu le vois, tu le reconnaîtras aisément. Si tu trouves le moyen de rejoindre ce pays, n’hésite pas ».
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