Il semble bien que la présidente du PDL et de son bloc parlementaire, Abir Moussi, soit, finalement, tombée dans le piège. Un piège que n’ont cessé de lui tendre ses ennemis, ceux qui étaient affolés par sa montée en puissance, et notamment, ceux qu’elle nomme « les khwenjiya ».
Elle était, pourtant, rompue à l’exercice de sauter pieds joints dans ce piège, et s’en sortir, chaque fois, indemne, voire même, renforcée dans sa puissance. A chaque fois qu’ils la provoquaient, Abir relevait le défi, et arrivait à renverser les vapeurs, en retournant leur piège sur eux.
Mais, cette fois-ci, on ne sait pas si elle est allée trop loin, ou si c’était la fois de trop qu’ils attendaient pour la mettre « échec et mat ». Toujours est-il, qu’après son dernier show à l’ARP, elle s’est trouvée attaquée de partout, de autres blocs, du gouvernement, et, même, de certains anciens membres du PDL qui n’ont, apparemment, pas digéré leur mise à l’écart.
Ces derniers sont, en effet, sortis de leur planque. Un peu trop rapidement, pour ne pas penser qu’il s’agissait d’un coup calculé et étudié, pour prendre la vague des protestations qui ont suivi la dernière sortie d’Abir Moussi.
Les ancien membres écartés du PDL ont, en effet, rebondi que l’opportunité et ont annoncé reprendre la direction du parti en main. Comme çà… D’un coup de baguette ! Et ce, au grand bonheur, à l’immense soulagement des ennemis de Moussi.
Or, ce que ces derniers semblent oublier, ou, du moins ignorer, c’est que si Abir Moussi leur fout, à ce point, la trouille, ce n’est pas tant à cause de son parti, mais bien grâce aux milliers, aux dizaines de milliers, aux centaines de milliers de fans qu’elle a gagnés sur ces derniers mois. Et il faudrait savoir que ces centaines de milliers de personnes proviennent d’horizons divers, et n’adhèrent pas, forcément, au PDL, ni à sa politique. Tous ces partisans sont devenus des inconditionnels d’Abir Moussi, juste parce qu’ils voient en elle, la seule personne qui pourrait les débarrasser de ce système pourri dont ils sont en train d’endurer les bêtises. Car, c’est, désormais, ce qui compte le plus, pour une grande majorité de tunisiens, qui ne cherchent qu’à se débarrasser de ce système en place depuis dix ans, qui a complètement détruit le pays, et don ne pourrait rien attendre de bénéfique.
Et dans cette mesure, les détracteurs d’Abir Moussi, qui se sont réjouis, un peu trop vite, de la tentative de reprise en main du PDL, croyant pouvoir se débarrasser, ainsi de leur pire cauchemar, devraient déchanter. Car les nombreux fans d’Abir Moussi vont continuer à la soutenir, pas pour le parti, mais juste parce qu’elle tient la dragée haute aux « khwenjiya » et à leurs alliés !
Et, d’un autre côté, ceux qui comptent soutirer le PDL à Abir Moussi, croyant hériter d’un parti fort et premier favori pour d’éventuelles élections, devraient y réfléchir par deux fois, voire plus… Car sans Abir Moussi, le PDL ne vaudra rien du tout. Et ils n’auront aucune chance de percer ou de parvenir à leur seul et unique objectif « le pouvoir » !
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