Le pays est à l’arrêt, n’en déplaise à tous ceux qui prétendent qu’il n’y aucune urgence à mettre en place un gouvernement, et que « de toutes les façons, l’administration est en train de tourner normalement ».
Et, en attendant qu’on veille bien trouver une solution à ce blocage, la crise se creuse, chaque jour un peu plus. La situation économique est dans le pire de ses états, avec un trou dans les finances de 2021, de 10 milliards de dinars, qu’il va falloir trouver, alors que les places financières deviennent, quasiment, hermétiques à la Tunisie, puisque, désormais, on nous propose des crédits avec un taux d’intérêts de 11%. Une manière de ne pas opposer un refus direct.
Sur le plan local, la situation pourrit de plus en plus. Les finances sont au plus mal. Les banques refusent de débloquer des fonds pour l’Etat, l’inflation caracole à des niveaux inédits, le chômage fait des ravages, les prix deviennent hors de portée, les familles encaissent, le désespoir se traduit pas des vagues et des vagues de barques de migration clandestine…
Pourtant, on se permet, encore, et toujours, d’attendre, soit disant qu’il n’y a pas le feu, et qu’on préfère être sur et certain, avant de prendre la moindre décision. On se donne le temps de trouver les oiseaux rares, ceux qui ne risquent pas de manger à d’autres râteliers.
Or, aucun bailleur de fond, aucun partenaire, ne saurait s’intéresser à un pays sans gouvernement. Plus encore, il est très probable qu’aucun partenaire, ni aucun investisseur ne débloquera le moindre sou, s’il n’a pas en face de lui, un chef de gouvernement économiste chevronné et digne de confiance.
Et cette crise économique, dont on ne voit pas l’issue, est en train de tourner à la crise sociale qui risque de tout balayer sur son chemin !
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