Economie

La controverse s’intensifie en Jordanie suite à une loi d’amnistie incluant les chèques sans provision

La controverse s’intensifie en Jordanie suite à une loi d’amnistie incluant les chèques sans provision

 Un débat national sur une loi d’amnistie controversée

La loi d’amnistie générale récemment promulguée en Jordanie, qui inclut des sanctions liées à l’émission de chèques sans provision, continue de susciter un large débat parmi la population.

Les experts économiques préviennent des conséquences économiques et sociales futures, exacerbant les problèmes financiers, notamment pour les détenteurs de capitaux dans les secteurs de la production et du commerce.

 Une loi avec des répercussions économiques

Selon les données officielles, 1.6 million de chèques d’une valeur de 9.7 milliards de dinars (13.58 milliards de dollars) ont été échangés au premier trimestre de cette année, selon les informations de la société jordanienne pour les systèmes de paiement et de compensation (JoPACC).

Musa Saket, membre de la Chambre d’industrie d’Amman, critique la loi, soulignant qu’elle constitue un coup dur pour tous les secteurs qui dépendent des chèques comme moyen de transaction, contrairement aux directives du roi Abdullah II visant à protéger les droits.

 Positions divergentes sur la loi d’amnistie

La perspective du secteur privé, souvent la dernière considération dans la facilitation des affaires, est citée comme l’une des raisons du déclin économique et de l’investissement global, nécessitant une vraie prise de conscience si l’on souhaite améliorer l’environnement d’investissement et atteindre la croissance économique souhaitée.

D’autre part, Ghazi Al Thneibat, président de la commission juridique à la Chambre des députés, voit le problème de l’emprisonnement des débiteurs sous un autre jour, considérant que l’emprisonnement devrait être réservé aux criminels, et non aux personnes en difficulté financière.

 Risques et impacts économiques et sociaux

Des experts économiques mettent en garde contre une future crise marquée par l’accumulation de dettes impayées. La hausse des chèques impayés reflète la détérioration des conditions économiques et l’impact sur les propriétaires de capitaux, notamment dans les secteurs productifs et commerciaux qui commercialisent leurs produits sur crédit.

 Contexte de la loi d’amnistie

L’initiative royale ordonnée par le roi Abdullah II le 20 mars dernier a marqué le jubilé d’argent de son règne. La loi d’amnistie générale a été traitée en urgence par les institutions législatives et a rapidement été approuvée par les deux chambres du parlement avant d’être ratifiée par le roi. Depuis son accession au pouvoir constitutionnel en 1999, le roi de Jordanie a promulgué quatre lois d’amnistie générale, la dernière en date étant celle de cette année 2024.

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut