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Tunisie – Ennahdha entame le dernier virage vers l’effritement !

Tunisie – Ennahdha entame le dernier virage vers l’effritement !

Ce qui se passe au sein du parti islamiste d’Ennahdha n’est pas sans rappeler le sort de toutes les autres formations politiques qui ont eu, ces dernières années, la mauvaise idée de s’allier avec elle. On pense, particulièrement, au parti Nidaa Tounes qui s’est morcelé en mille morceaux, après avoir réussi le miracle d’être devenu, en quelques mois à peine, le premier parti de Tunisie.

Ennahdha est, en effet, aux prises de soubresauts et de convulsions pré annonçant sa fin imminente. C’est, d’ailleurs, la crainte dont a fait part le Cheikh Rached Ghannouchi, en assurant à la presse, qu’il regrettait les multiples démissions de ses cadres et membres, reconnaissant, au passage que ces démission allaient mettre en péril  la pérennité et la cohésion du parti.

Et ce qui inquiète, particulièrement, le Cheikh, c’est que tous ces démissionnaires comptent former leur propre parti, ce qui leur permettrait de grignoter une bonne part du réservoir électoral d’Ennahdha. C’est ce à quoi le Cheikh a fait allusion, en assurant qu’il était dommage que tous ces dirigeants partent après qu’Ennahdha ait énormément investi en eux. C’est-à-dire, en d’autres termes, qu’Ennahdha en a fait des pointures capables de lui faire de l’ombre et de lui chiper ses électeurs.

Nous sommes, donc, en passe de voir Ennahdha se diviser, exactement comme çà a été le cas de Nidaa Tounes, avec la naissance de quelques autres formations d’obédience islamiste, qui vont finir par se faire une guerre fratricide. Et ils en ont les moyens, vu qu’ils se connaissent si bien, et connaissent les points de faiblesse de chacun d’eux, et pourraient, à cause du capital de rancune, en user dans leur course au leadership de la tendance islamiste dans le pays.

Ennahdha ne sera plus ce qu’elle était, déjà qu’elle était mal partie avec l’issue de la coalition d’Al Karama qui lui a chipé une bonne partie de son électorat, notamment parmi les plus extrémistes. Et, maintenant, elle va voir la partie modérée de son électorat lui tourner le dos, pour éviter l’étiquette qui risque de leur coller à cause de la façon de gérer du Cheikh, et s’aligner derrière une nouvelle direction  capable de mieux composer avec les autres formations du pays et sortir de l’isolement imposé par la politique du Cheikh !

 

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