Société

Tunisie – La douloureuse déchéance de la diplomatie tunisienne

Tunisie – La douloureuse déchéance de la diplomatie tunisienne

La tenue de la 76ème session de l’assemblée générale des Nations Unies, ces derniers jours, à New York, a été l’occasion, si besoin était, de montrer à quel point la diplomatie tunisienne a atteint des abîmes de défaillance. La Tunisie est, désormais, complètement isolée, par rapport à ses amis et partenaires classiques, à cause d’une diplomatie déficiente, depuis deux ans.

Il faut avouer que la présidence de la République a tout fait pour arriver à cet état. La présidence a, en effet, boycotté tous les sommets africains, durant les deux dernières années, pour, enfin, s’absenter de cette dernière session des Nations Unies. Une occasion idéale pour mobiliser autour de la cause tunisienne, au centre de la tourmente. Sans oublier que la présence de la présidence tunisienne était plus que souhaitable, du fait de la présence de la Tunisie en tant que membre du conseil de sécurité jusqu’à la fin de 2021.

En l’absence de la présidence, il incomba au ministre des affaires étrangères, Othman Jerandi de présider la délégation tunisienne à ces assises. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Jerandi a, complètement, raté sa sortie, n’ayant pas pu obtenir le moindre entretien, malgré les multiples démarches de notre ambassade à New York, avec les représentants des pays donateurs. Sans oublier que les représentants de tous les pays membres du conseil de sécurité n’ont pas donné de suite aux demandes d’entretien de la part de la délégation tunisienne.

Jerandi s’est, donc, trouvé réduit à avoir quelques entretiens « folkloriques », avec les chefs des délégations de quelques pays qui ne pourraient rien avancer à la Tunisie. Pire encore, Jerandi qui était le chef de la diplomatie de Moncef Marzouki et qui a été l’un des principaux instigateurs du sommet des « amis de la Syrie », organisé contre le pouvoir d’Al Assad, s’est trouvé dans l’obligation de rencontrer son homologue syrien, pour lui assurer la volonté de la Tunisie de rétablir les relations entre les deux pays.

Le point d’orgue de la mission de Jerandi à New York aura, sans nul doute, été son échec à rencontrer les principaux responsables de la diplomatie américaine, devant se contenter de s’entretenir avec une subalterne du département d’Etat américain.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut