Economie

Kristalina Georgieva : l’inflation persisterait dans certains pays émergents et en développement

Kristalina Georgieva : l’inflation persisterait dans certains pays émergents et en développement

Kristalina Georgieva, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) a déclaré hier mardi 6 octobre 2021 lors de son discours à l’université de Bocconi à Milan au forum Think 20 (T20), où sont discutés les défis du G20 avant les réunions d’automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale que les risques et les obstacles qui entravent une reprise mondiale équilibrée se sont encore accentués.

Les États-Unis et la Chine restent des moteurs essentiels de la croissance, même si leur dynamique marque le pas, en revanche, dans de nombreux autres pays, la croissance continue de se dégrader, freinée par un faible accès aux vaccins et une riposte insuffisante des pouvoirs publics, notamment dans certains pays à faible revenu, indique la Directrice Générale.

Elle a ajouté que selon les prévisions, la production économique des pays avancés devrait retrouver les tendances observées avant la pandémie d’ici à 2022. En revanche, la plupart des pays émergents et des pays en développement mettront beaucoup plus d’années à se redresser.

Compte tenu de cette reprise tardive, il sera encore plus difficile d’éviter des séquelles économiques à long terme, notamment des pertes d’emplois qui touchent particulièrement les jeunes, les femmes et les travailleurs de l’économie informelle, précise Kristalina Georgieva.

Les taux d’inflation globale ont augmenté rapidement dans un certain nombre de pays, mais là encore, certains sont plus touchés que d’autres, affirme la responsable qui indique que « s’il est vrai que nous anticipons une atténuation des pressions sur les prix dans la plupart des pays en 2022, ces tensions devraient toutefois persister dans certains pays émergents et pays en développement ».

Au sujet de l’inflation et de la politique monétaire, la Directrice Générale du FMI affirme que même si les banques centrales sont généralement capables de faire abstraction des pressions inflationnistes temporaires et s’abstiennent de durcir la politique monétaire tant que les dynamiques influant sur les prix n’apparaissent pas clairement, elles doivent se tenir prêtes à intervenir rapidement si la reprise décolle plus vite que prévu ou si le risque de voir les anticipations d’inflation grimper prend corps.

Certains pays qui font déjà face à des anticipations d’inflation croissantes et à des pressions plus persistantes sur les prix se sont vus contraints de procéder à un durcissement, ce qui constitue un choix difficile dans un contexte de reprise par à-coups, martèle la Directrice du Fonds.

Rappelons, à cet effet, que la Banque Centrale de Tunisie (BCT) adopte depuis quelques années une politique monétaire restrictive qu’elle justifie par sa volonté de lutte contre la hausse des prix, mais cette démarche n’a donné aucun résultat favorable tangible puisque le taux de l’inflation a atteint des niveaux élevés (6,2% en août) au point de se rapprocher du taux directeur (6,25%) ce qui pourraient engendrer des pressions sur le coût du capital et anéantir l’investissement.

D’ailleurs la BCT a confirmé dans sa note sur les évolutions économiques et monétaires et perspectives à moyen terme au (Août 2021) que l’incertitude entourant la trajectoire de l’inflation demeure assez élevée et asymétrique vers le haut.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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