L’agression sauvage et gratuite, hier, sur l’avenue Bourguiba, de deux journalistes, n’a pas cessé de susciter l’indignation de tout le monde. Indignation, parfois réelle, et parfois feinte, histoire de faire comme les autres, ou, même, pour se disculper de cet acte, quand on s’en sent coupable !
Mais cette agression, qui de toute évidence a été orchestrée et voulue, ne manque pas, non plus, de susciter certains questionnements. Du genre, pourquoi ces journalistes là, en particulier, et pourquoi pas d’autres ? Il y en avait tellement, hier. Et puis, la rédaction dont dépendent les deux journalistes agressés n’était pas particulièrement, connue pour son hostilité envers les islamistes. Puisque, quoiqu’Ennahndha se soit démarquée de ces faits, il n’en demeure pas évident que ce sont ses partisans qui ont commis cette agression.
Et c’est, seulement, après, avec du recul, une fois la stupeur passée, et, aussi, à la faveur des multiples déclarations des dirigeants d’Ennahdha, concernant la supposée réussite de leur manifestation, en rapport avec le nombre de manifestants présents à ‘avenue Bourguiba, qu’on a cru tenir un bout de réponse à la question de savoir pourquoi ils ont choisi ces deux journalistes là.
Effectivement, en y repensant, ces deux collègues ont commis l’impardonnable en grimpant sur le toit du kiosque, au cœur de la manifestation. Car avec un angle de vue pareil, on allait, très certainement, avoir une idée bien plus précise du nombre de personnes présentes, et on allait, probablement mettre à nu les mensonges qui parlent de dizaines de milliers, voire de 100 mille manifestants !
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