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Tunisie – Annonces de complots : Saïed ne risque-t-il pas de se rendre fautif devant la loi ?

Tunisie – Annonces de complots : Saïed ne risque-t-il pas de se rendre fautif devant la loi ?

Pour la énième fois, et comme toutes les autres fois, le président de la République, Kaïs Saïed, a profité de la présence de la caméra, lors de la tenue du dernier conseil des ministres, pour débiter ses insinuations et menaces envers ses détracteurs, et pour lancer de gravissimes accusations, qu’il prenait le soin de fignoler, à chaque fois, un peu plus, sans, néanmoins, jamais, oser franchir le pas et donner, ne serait-ce qu’un petit aperçu sur l’identité des personnes ou parties impliquées.

Et la dernière fois, il est allé jusqu’à révéler qu’il avait une preuve formelle et irréfutable de ce qu’on préparait, et qu’il connaissait, même, la date où cela devait se faire !

Et, à chaque fois, on se dit que, pour avoir annoncé cela, le président doit, certainement, avoir averti la justice et que la procédure doit avoir été enclenchée, et qu’il y a, certainement, eu des arrestations… Or, rien de tout cela n’a jamais été fait !!! Tous ces dossiers et toutes ces affaires toutes aussi explosives les une que les autres, sont restés ouverts et, désespérément, sans aucune suite ! Laissant, ainsi, la voir libre à tous les risques, à commencer par les risques pour le président lui-même !

Le premier risque est, en effet, que les gens commencent à se lasser et à se poser des questions sur le degré de sérieux de ces annonces, et s’il ne s’agit pas de simple radotages. Certains étant, même, allés, pourquoi s’en cacher, à croire qu’il s’agissait de mensonges faits de toutes pièces !

L’autre risque est celui que les parties coupables dans ces supposés complots se sentent revigorées par ces demi annonces sans suites, et osent franchir le pas, et passer à l’acte.

Et, enfin, le plus grand risque est que, si jamais ces attentats pré-annoncés se produisent, on soit obligé de considérer celui qui était au courant, et qui n’a rien fait pour empêcher un assassinat, comme quelqu’un de coupable de complicité passive dans une affaire de cette gravité. Et en plus des tracas judiciaire qu’une telle accusation pourrait avoir, on voit mal comment le président de la République pourrait expliquer cette abstention fautive devant l’opinion publique et, surtout, devant la famille des éventuelles victimes de ces attentats, pour les quels le président savait tout et était au courant et n’a pas daigné bouger le petit doigt ?!

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