On sait que 8 laboratoires africains sont en mesure de produire entièrement les vaccins à ARN messager (ARNm), mais l’industrie pharmaceutique mondiale met son véto pour le moment, pour ne pas perdre la main sur cette affaire très juteuse. L’Algérie n’attend pas. Après le lancement en septembre dernier de son unité de production de vaccins anti-Covid-19, en partenariat avec la Chine, Alger va monter en gamme en produisant 5 millions de doses mensuelles dès janvier 2022 et ce, avec une innovation majeure…
L’unité de fabrication du groupe Saidal, installée à Constantine, sera la toute première en Afrique à produire de bout en bout le précieux sérum, du “full process” (processus complet de production) dès ce mois de décembre en lieu et place du “fill and finish” (remplir et finir)…
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, a fait savoir que le vaccin chinois entièrement produit sur place, le Coronavac, sera 40% moins coûteux que le vaccin importé. Et puis il y a les débouchés à l’export dans le deuxième continent le plus peuplé de la planète, dans le cadre du dispositif «Initiative Africa-Vac», rapporte El Watan ce 30 décembre.
En sachant que «ce vaccin n’a qu’une année d’existence», le gouvernement algérien fait là une très bonne affaire en économisant un bon paquet de devises, dans un pays où les importations font de sacrés dégâts dans les caisses publiques…
Les laboratoires américains Pfizer et Moderna freinent des quatre fers pour transférer leur technologie vers le continent africain. Tout au plus ils font de vagues promesses sur des usines qui seront implantées en 2022, sans une échéance précise. A part ça ils proposent “fill and finish” (remplir et finir), histoire de ne pas céder les silences au contient africain. L’Algérie a fait le choix de la Chine, un choix gagnant manifestement…
Les vaccins à ARNm américains, qu’on nous a vendus comme le nec plus ultra pour freiner la pandémie du Coronavirus, avaient déjà montré leurs limites en novembre dernier. Et encore plus depuis que le nouveau variant du Covid-19, Omicron, a émergé. Maintenant il est question de ramener les doses de rappel jusqu’à 3 mois. Autant dire que le virus a déjà gagné la partie contre les vaccins à ARNm, même si ni les Américains ni les Européens ne le reconnaîtront jamais…
Par contre rien de tel, pour le moment, avec les vaccins chinois. Les Européens et les Américains ont beau fermer leurs marchés aux sérums chinois, le fait est que manifestement la pandémie est bien contenue en Chine, sur une population de 1,400 milliard de personnes, avec des vaccins exclusivement chinois. Cet argument à lui seul suffit amplement à convaincre l’Algérie, le Maroc et tous les pays africains qui misent sur la Chine…
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