Les tunisiens sont de plus en plus pauvres. Ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Les prix éclatent, et le pouvoir d’achat s’en trouve étiolé. Et s’il s’agit d’une impression générale, que d’aucuns n’arrivent pas à, ou ne veulent pas, chiffrer, il y a des faits et des chiffres qui ne trompent guère !
Et quand le tunisien commence à trouver des difficultés financières, il commence, comme tout bon père de famille qui se respecte, par éliminer le superflu, à ses yeux, et ce qu’il considère comme luxe.
Ainsi, et même si la réduction du pouvoir d’achat n’est pas, vraiment, évidente sur le plan des habitudes quotidiennes du tunisien, en ce qui concerne ses besoins essentiels, ses courses, la bouffe de ses enfants… Il n’en demeure pas moins qu’elle devient frappante, dès lors qu’il s’agit de dépenses de luxe. Et c’est quand on a des repères pour comparer les dépenses de luxe du tunisien, par rapport à d’autres périodes, que cela devient très éloquent.
Si on prenait, par exemple, les dépenses du tunisien lors des vacances d’hiver et les fêtes de fin d’année, on remarque que le taux d’occupation des hôtels dans le sud tunisien, pendant les vacances, n’a pas dépassé les 50%, alors que la région était, d’habitude surbookée, durant cette période de l’année. De même, les chiffres des réservations dans les hôtels et restaurants de la Capitale, pour la soirée de la St Sylvestre, pour cette année, ont calé à 50% des chiffres habituels.
D’où la conclusion évidente que la moitié des tunisiens n’arrivent plus à se permettre les dépenses qu’ils se permettaient, il y a, à peine, une année !
Or, si le tunisien arrive à se serrer la ceinture concernant ce genre de dépenses, dont il est prêt à se passer, il ne faudrait pas espérer qu’il en soit de même, pour les dépenses essentielles. Et quand il s’agira de la nourriture, des habits ou des études de ses enfants, il y a fort à parier qu’il en sera autrement !
Attention donc, aux limites de tolérance du tunisien !
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