Politique

Tunisie – Après les magistrats, les journalistes suscitent la colère de Kaïs Saïed !

Tunisie – Après les magistrats, les journalistes suscitent la colère de Kaïs Saïed !

Le président de la République, Kaïs Saïed, ne décolère pas. Il s’en est pris, depuis plusieurs semaines, aux magistrats, en en accusant quelques uns d’allégeance à des partis politiques particuliers et de faire obstruction à la justice dans de nombreuses affaires. Il est tellement en colère contre eux qu’il ne cesse de menacer de dissoudre le haut conseil de la magistrature, l’entité mise en place par ces partis politiques pour mettre la pression sur tout l’appareil judiciaire.

Après les magistrats, Kaïs Saïed s’est tourné vers les journalistes et les médias. Il les accuse de beaucoup de torts, entre autres, de relayer des mensonges et d’être à la solde de lobbys, et parfois de puissances étrangères.

Et là, on se pose la question de savoir comment peut-il être en colère contre les médias, alors qu’il est le premier à les boycotter. Et la règle veut que quand on boycotte un média, on ne le lit pas. Et, par ailleurs, quand on boycotte un média et qu’on refuse de lui fournir l’information exacte, on ne peut pas lui reprocher de débiter des informations déplaisants.

En effet, si les journalistes ne peuvent pas accéder à l’information officielle, ni du palais, ni de chez les membres du gouvernement et des hauts cadres de l’Etat, ils vont se trouver acculés à chercher l’information auprès d’autres sources.

On sait que Kaïs Saïed s’intéresse de très près à ce que publient les médias, et on comprend qu’il les compte parmi ses sources d’information, puisqu’ils lui transmettent la situation sociale et les soucis des citoyens. Et il semble que la rupture entre les palais de Carthage et de la Kasbah n’a que trop duré, et qu’il est, peut-être temps d’essayer de rétablir le courant, car si les décideurs ont besoin des médias pour prendre le pouls du peuple, il en est de même pour ce dernier qui a le droit d’avoir une idée assez précise des programmes que lui préparent ses dirigeants.

Et comme la nature a horreur du vide, le meilleur moyen d’avoir une désinformation et de voir fleurir le business des rumeurs, c’est de rompre avec les médias et de leur refuser les vraies informations. Et il serait aberrant qu’on les accuse de mensonges !

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