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Consultation Nationale: Des soupçons de fraude et d’abus autour du projet pionnier de Kais Saied

Consultation Nationale: Des soupçons de fraude et d’abus autour du projet pionnier de Kais Saied

Dès son arrivée au pouvoir, le locataire de Carthage Kais Saied avait un projet politique prêt à être mis en œuvre: la démocratie directe ou locale.

Il lui a fallu deux ans pour commencer à briser la glace et entamer son projet idéaliste.

En effet, malgré un soutien populaire criant, ces nouvelles décisions n’ont pas été accueillies à bras ouverts par “tout le monde”.

Un nombre non négligeable de citoyens, d’activistes et de responsables, politisés et indépendants ont exprimé haut et fort leur mécontentement et leur inquiétude face à ce qu’ils ont appelé ” la dérive démocratique”.

La consultation nationale e-istichara: L’étape inévitable pour le changement du régime politique

Contrairement à ce qu’on lui soufflait à l’oreille, cette réaction était plus ou moins inattendue pour le Chef de l’Etat qui était contraint de bouger et d’avoir une réaction “intempestive” avant qu’il ne soit trop tard et ce, pour que son projet puisse avoir de la légitimité et de la représentativité.

Pour ce faire, 2 nouvelles étapes inévitables doivent être entamées avant l’organisation des élections: La consultation nationale et le référendum.

La consultation est censée s’adresser à tous les citoyens sans exception via des questions portant sur 6 axes pour permettre à ces derniers d’exprimer clairement et librement leur volonté sur tous les plans.

Cela permettra aux autorités d’organiser, par la suite, le référendum et mettre la dernière pierre à l’édifice: le changement du régime politique.

Sur ordre du Chef de l’Etat, la consultation a été lancée au mois de janvier dernier. Plusieurs efforts, jugés tardifs selon plusieurs parties, ont été déployés par les autorités pour inciter les citoyens à prendre part à cette initiative.

Des spots, des vidéos, des affiches et des campagnes de rue ont été mis à la disposition des Tunisiens. D’ailleurs, il est légitime de s’interroger sur l’argent qui a été dépensé et des ressources mobilisées de l’Etat  pour faire tout ce matraquage! Etant une question de vie ou de mort, il aurait être plus utile d’investir cette somme pour intensifier les opérations de vaccination toujours d’actualités dans un COVID toujours présent. Certains semblent pourtant l’oublier, pour l’instant!

Avec toute cette médiatisation, les chiffres de participation semblent figés.  On a atteint près de 270 mille tunisiens alors que l’objectif souhaité était estimé à 2 millions de participants. Un très long chemin reste alors à parcourir.

Alors que la date butoir s’approche à grands pas, il était évident que d’autres décisions soient prises pour ne pas voir cette initiative voler en éclats. Il en serait dommage d’en arriver là avec tout ce qui a été dépensé!

Un objectif de 2 millions de participants: Tous les chemins mènent à Rome

Pour ”booster” la participation, le locataire de Carthage vient d’annoncer la gratuité d’Internet pour accéder à la consultation en ligne.  

Cependant cette initiative n’a fait que semer le doute sur les résultats de la consultation.

En effet, des internautes ont très vite partagé des captures d’écran sur les réseaux sociaux pointant une hausse inquiétante du nombre de participants. Certains ont même rappelé la disparition de milliers de réponses durant les premières semaines de la consultation en ligne.

De midi à 17H soit pendant 5h seulement, près de 11 mille participants ont participé et le nombre est passé de 309778 à 320131 et le compteur tourne encore. Après la disparition voilà la réapparition!

A ce rythme, il faut s’attendre à des millions de participants d’ici le deadline annoncé par les autorités le 20 mars.

Le citoyen serait-il devenu du jour au lendemain intéressé par cette initiative et la connexion internet n’aura été que l’unique obstacle l’empêchant de participer à e-istichara? Si c’est vrai, Kaïs Saïed a visé plein dans le mille a moins que la plateforme ne cache des secrets?

Il paraît que la liste des failles est plus longue que ce qui est annoncé

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