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Coupe du monde : l’Émir du Qatar en a marre de “payer” pour tous ses voisins

Coupe du monde : l’Émir du Qatar en a marre de “payer” pour tous ses voisins

La Coupe du monde 2022 au Qatar… Jamais la fête mondiale du football n’a autant déchaîné les passions, autour des conditions de son attribution, des conditions de travail des ouvriers, de l’environnement climatique hostile, etc. Mais pour l’homme fort du Qatar, l’émir Tamim Bin Hamad Al Thani, c’est tout vu : Tout ce tintamarre c’est parce que certains «ne peuvent pas accepter qu’un pays arabe et musulman» abrite un tel événement…

Il a accusé les détracteurs du Qatar de discriminer le petit émirat. Il a tenu ces propos au démarrage des travaux de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, a rapporté RFI hier lundi 23 mai…

Cela fait 11 ans – depuis 2010, date à laquelle l’organisation de la Coupe du monde a été officiellement confiée au Qatar – que les défenseurs des droits humains tombent à bras raccourcis sur les autorités qataries. La pluie de critiques commencent à peser manifestement. Ce qui vaut à Doha cette avalanche de commentaires négatifs ce sont surtout les conditions de vie des immigrés employés dans les chantiers du plus grand tournoi sportif de la planète.

Pourtant les mauvais traitements infligés aux travailleurs étrangers ne sont pas une spécificité qatarie, c’est le cas dans ces tous ces richissimes Etats du Golfe qui foulent au pied les droits de l’Homme et ont le plus grand mépris pour les conventions internationales. Mais voilà, vu que le Qatar va être le centre de la terre – le mondial aura lieu du 21 novembre au 18 décembre 2022 – et vu le nombre affolant d’ouvriers étrangers qui s’y activent en ce moment, l’émirat masque les tares de ses voisins.

Pourtant le Qatar a plié face aux critiques en réformant dès 2016 la très controversée «kafala», ce système de parrainage d’un autre temps qui place les travailleurs sous la domination absolue de leurs employeurs. Mieux, Doha a instauré un salaire minimum en 2020. «Nous sommes très fiers du développement, des réformes et des progrès que nous avons réalisés, et nous sommes reconnaissants pour le coup de projecteur que la Coupe du monde nous a donné», a dit l’émir à Davos.

Toutes ces avancées n’ont pas convaincu Amnesty International, qui a demandé dernièrement à la FIFA de décaisser une indemnité d’au moins 440 millions de dollars en direction des travailleurs «maltraités» dans les chantiers de la Coupe du monde 2022.

 

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