Société

Mouna Kraïem pointe “la sainteté” du président de la République dans le projet de la nouvelle Constitution [Vidéo]

En marge d’une journée d’études organisée hier à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, la professeure en droit public Mouna Kraïem est revenue sur le projet de la nouvelle Constitution paru jeudi dernier dans le JORT.

En analysant le projet en question, j’ai constaté que le Chef de l’Etat détient tous les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il a aussi la possibilité d’amender les textes de loi et de communiquer directement avec le peuple tunisien via le référendum.

Contrairement à la Constitution de 2014, le président bénéficie des prérogatives d’un Chef du gouvernement. Le plus grave est que le Chef d’Etat n’assume aucune responsabilité en exerçant ses missions et même après la fin de son mandat, chose qui n’a pas été mentionnée dans les Constitutions de 1959 et 2014.

Cela nous donne une idée sur la sainteté du président de la République dans le projet de la nouvelle Constitution” a-t-elle dit.

Notre intervenant a indiqué que d’autres points ont été traités dans la journée d’études d’hier dont l’interprétation des finalités de la Chariaâ.

Elle a révélé que le projet de la nouvelle Constitution prépare un terrain favorable à l’instauration d’un Etat religieux.

Nous nous sommes éloignés du régime parlementaire et du principe de la séparation des pouvoirs et ce, pour instaurer un régime présidentialiste qui accorde la priorité au Chef d’Etat au détriment du reste des pouvoirs” ajoute notre intervenante.

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