Le scandale était de taille. Les parents d’élèves et certains enseignants n’en revenaient pas, hier, en feuilletant les manuels scolaires édités cette année, de tomber sur des erreurs de français monumentales, que même un élève débutant ne ferait pas.
Le scandale a vite fait d’enflammer la toile et les commentaires et critiques fusaient de partout, accusant les enseignants tunisiens chargé de la lecture et de la correction de ces manuels, avant leur impression, d’avoir bâclé leur travail.
Sous l’énorme pression, le ministère de l’éducation, qui a sous sa tutelle le centre pédagogique responsable de l’édition et de l’impression des manuels, a décidé de lancer une enquête pour déterminer les responsabilités dans ce scandale.
Mais, on sait, très bien, que de telles enquêtes ne servent qu’à noyer le poisson. Car le ministère connait, comme tout le monde, les vrais responsables et les causes réelles de cette affaire.
On se rappelle, en effet, qu’à la fin de l’année dernière, les éditeurs tunisiens ont protester contre l’octroi du marché de l’impression des manuels scolaires à des maisons d’édition turques, pour soi-disant, leur meilleure offre financière. Ce qui a rendu la relecture des essais et le contrôle avant l’impression, par le comité de spécialistes tunisiens, impossibles.
Voilà, donc, où réside la faute, et voilà comment le premier responsable est tout désigné. Comme quoi, nul besoin de faire tout ce cinéma pour une soi-disant enquête !
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