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La (facile) peau de banane du Parc des Princes

La (facile) peau de banane du Parc des Princes

Un match de foot. Un but. Une banane. Et la polémique enfle. Ce qui aurait dû être une fête sportive, s’est transformé en une controverse médiatique et cathodique. Au centre, le comportement des supporters tunisiens. Plutôt, celui des émigrés tunisiens. Mais il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Tentative d’explication.

A une semaine d’intervalle, l’équipe du Brésil a vécu deux fâcheux événements, mais pas comparables.

Le premier : les chants racistes contre le brésilien Vinicius, lors d’un match du Real Madrid sur le terrain de son rival et voisin, l’Atlético. En affrontant la Tunisie, les esprits ont été encore marqués par ce comportement infame.

Le deuxième : la scène de la banane jetée vers (et non contre) Richarlison lors de ce match brésil-Tunisie.

Les Tunisiens paient les pots cassés d’une autre rencontre : celle du Maroc contre le Chili et les regrettables débordements qui l’ont marqué.

Pour revenir au match de Paris, le Parc des Princes a pris des airs du Stade de Radès. Avec les grandeurs d’une ambiance très chaude. Mais aussi les décadences d’hymne sifflé, d’utilisation de pointeurs laser ou de jets de projectiles. Or, c’est justement dans cette dernière catégorie qu’il faudrait inscrire la banane lancée. Elle a autant choqué les tunisiens que les autres spectateurs. Sinon, plus ! Mais, c’est un jet de projectiles. Une regrettable incivilité. Sans autres connotations. Aucune !

Abstraction faite du, très sérieux et grave, sujet du racisme, la limite entre xénophobie et chauvinisme a toujours été floue. Le fanatisme footballistique a, probablement, mis de l’huile sur le feu d’un sujet d’actualité, préoccupant et propice à la récupération politique. Le racisme, justement.

Par ailleurs, inutile de dédramatiser cet incident fâcheux ! C’est juste une remise dans le contexte sportif, culturel et social. Surtout ne pas jeter tous les Tunisiens de France en pâture.

Des excuses de la délégation tunisienne à son homologue brésilienne auraient été nécessaires. Surtout, une explication de la réalité des choses est indispensable. L’incident est clos avec la fin du match.

Les instances concernées feront le job, et ce, tant en France qu’en Tunisie. La violence galope. Et il ne faudrait pas détourner le regard des vrais problèmes ou maux des sociétés.

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