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Zarzis : Le gouverneur de Médenine souffle lui-même sur les braises!

Zarzis : Le gouverneur de Médenine souffle lui-même sur les braises!

Le gouverneur de Médenine, Saïd Ben Zayed, se rappellera longtemps du mauvais quart d’heure qu’il a passé à la délégation de Zarzis. En effet ce vendredi 14 octobre il a dû décamper aussi vite qu’il est venu, sous une pluie de jets de pierres et d’injures. C’est l’épilogue d’une tragédie que les autorités ont très mal gérée…

Il y a des erreurs qui ne pardonnent pas. Et la communication désastreuse du gouverneur hier jeudi en est une. Au malheur incommensurable des familles endeuillées il a ajouté une souffrance terrible avec ses explications saugrenues sur le fait que les dépouilles repêchées ont été inhumées dans le jardin de l’Afrique, dans le respect des rituels et des lois en la matière. Comme si ça pouvait soulager les familles des défunts…

Parler de rituels et de lois dans ces circonstances pour tenter de réparer un mal indicible, alors que le fond reste ces enterrements dans un cimetière réservé aux morts anonymes du rêve occidental. Pour ça Saïd Ben Zayed n’a aucune explication qui tienne la route. Le gouverneur a manifestement raté une occasion de se taire. Se taire c’est ce qu’on fait quand on n’a aucun argument valable à placer face au drame de ces familles. Mais voilà, il a fallu qu’il débite ces mots insensés, ces mots de trop.

Des mots, les bons mots, voire une visite dans la région, c’est ce qu’on attend aussi du président de la République, Kais Saied ou de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Ils tardent à venir, beaucoup trop et ça en soi c’est un gros problème pour la confiance – ce qui en reste – dans les institutions de ce pays. On peut comprendre qu’une descente dans cette partie du pays, avec toutes ces forces occultes qui soufflent sur les braises, soit un peu délicate pour l’exécutif. Mais rien ne l’empêche d’en parler publiquement, avec des paroles justes.

Ni les mouvements de protestation ni la menace de grève brandie par l’Union régionale du travail n’ont provoqué cette parole publique. Jusqu’à la reprise de la poussée de fièvre à Zarzis ce vendredi. Pour Saied et Bouden il est déjà tard mais pas trop tard… pour le gouverneur aussi.

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