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Ma vie: Couple d’enseignants de Nabeul

Ma vie: Couple d’enseignants de Nabeul

Tunisie Numérique a mené une série d’interviews auprès des familles tunisiennes pour savoir comment elles gèrent leurs budgets en ces temps de crise que traverse le pays.

Ces tunisiens proviennent de différentes classes sociales, sont d’âges différents et habitent dans des quartiers aussi bien huppés que populaires. Ils ont accepté volontairement de répondre de manière spontanée et anonyme aux questions de Tunisie Numérique. Les récits ont été retranscrits tels quels.

Lamjed, 50 ans, enseignant dans une école primaire de la ville de Nabeul.

Henda, 48 ans, enseignante dans la même école que son mari.

Le couple s’est marié en 2000.  Il a 2 garçons

  • Salem, 20 ans, étudiant universitaire.
  • Adel, 17 ans, élève en deuxième année secondaire.

La famille est propriétaire d’une maison située au centre-ville de Nabeul. Lamjed a une voiture qu’il utilise pour aller au travail et faire les courses.

Henda n’a pas le permis de conduire.

Un couple complice

Lamjed se confie à nous : « Après plusieurs années de dure épargne nous avons, Henda et moi, avons pu acheter un bout de terrain pour y bâtir la maison familiale. On a dû s’endetter auprès des banques pour compléter la somme manquante. Hamdoullah, on n’a pas de loyer à payer et on a un toit qui nous appartient ».

Lamjed continue : « Depuis notre mariage nous nous partageons tout. Pour le meilleur et pour le pire comme on dit.  On est assez complémentaires et chacun de nous sait ce qu’il a à faire au foyer. Cette symbiose de couple a impacté positivement les garçons qui sont brillants dans leurs études ».

Des valeurs familiales

Henda prend la parole : « Dieu merci, nos enfants ont une bonne éducation. Ils sont bien encadrés. Même si ça paraît évident qu’ils réussissent dans leurs études vu qu’on est enseignants !!! ».

Henda continue : « Eduquer deux garçons est une dure tâche aujourd’hui surtout avec une société en perte de valeurs et d’identité. Nous avons grandi avec la nette conviction que le travail et les études paient. Nous croyons à l’ascenseur social. Espérons qu’il ne tombe pas en panne ! ».

Henda nous dit fièrement : « Mon fils aîné Salem a obtenu son baccalauréat avec la mention très bien. Adel travaille pour réussir comme son grand frère. Il aura ainsi l’orientation universitaire qu’il veut ».

Des cours particuliers en complément du salaire

Les deux époux sont originaires d’une même délégation de la ville de Korba.

Lamjed nous dit : « On s’est connu lors de cycles de formation des enseignants. On s’est marié  un an et demi après notre première rencontre. On travaille dur pour assurer à nos enfants de bonnes conditions de vie ».

Lamjed nous donne plus de détails : « En plus des cours dans l’école, je donne des cours particuliers dans un centre privé d’accompagnement scolaire. Cette deuxième activité m’assure un complément de revenus indispensable pour faire face aux dépenses croissantes du foyer ».

Lamjed nous lance : « Tout est devenu essentiel. Ce qui était considéré comme facultatif est aujourd’hui un besoin primaire. Et ceci affecte le panier. Internet est un outil de travail et avoir un ordinateur n’est pas un luxe. Nous en avons 03 d’ailleurs, un PC et deux ordinateurs portables ».

Le budget familial 

Lamjed touche un salaire mensuel de 1 400 dinars. Les cours particuliers lui rapportent 1 200 dinars en moyenne.

Henda quant à elle gagne 1350 dinars par mois.

Dépenses :

  • Facture de STEG : 60 dinars / mois
  • Facture de SONEDE : 40 dinars / mois
  • Facture ADSL : 35 dinars / mois
  • Frais de carburant : 500 dinars /mois
  • Produits alimentaires et d’entretien : 600 dinars / mois
  • Argent de poche de Lamjed : 100 dinars / mois
  • Argent de poche de Henda: 70 dinars / mois
  • Frais d’étude des enfants : 900 dinars / mois
  • Cours particuliers de soutien scolaire : 100 dinars / mois
  • 200 dinars supplémentaires sont alloués aux extras du mois de ramadhan essentiellement les pâtisseries et autres douceurs.

La famille bénéficie d’une couverture sociale. Les deux parents disposent chacun d’un compte bancaire.

La famille achète les vêtements de l’Aïd des magasins de prêt à porter de la région. La famille fait des fois son magasinage à la capitale.

Pour l’Aïd Kébir, la famille consacre un budget entre 600 dinars et 700 dinars. Le mouton est acheté par Lamjed auprès d’un proche parent éleveur de bétail.

La famille passe une semaine ou deux de vacances estivales dans un hôtel. La famille choisit un hôtel différent chaque année.

Hend nous dit à ce sujet : « Nous essayons de profiter des vacances. Nous le méritons car nous travaillons dur durant l’année scolaire ».

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