La marine iranienne a déclaré jeudi que le pétrolier américain arraisonné avait saisi une cargaison de pétrole appartenant à l’Iran sous la direction de Washington.
Plus tôt jeudi, l’Iran a confirmé l’arraisonnement d’un pétrolier américain en mer d’Oman. L’agence de presse Tasnim a déclaré que Téhéran avait arrêté un pétrolier américain dans le golfe d’Oman conformément à une ordonnance judiciaire.
La société grecque “Empire Navigation” a annoncé aujourd’hui que le pétrolier “détourné” St. Nicholas avait été affrété par la société turque “Tupras”, et a déclaré qu’elle “avait activé le plan d’urgence et informé les autorités compétentes, et « nous faisons tous les efforts possibles pour rétablir le contact avec lui. » La société a indiqué que le pétrolier transportait environ 145 000 tonnes de pétrole brut, qu’il avait chargé il y a quelques jours au port irakien de Bassorah, et que la cargaison était dirigée vers Aliaga en Turquie via le canal de Suez.
Avant cela, deux agences britanniques de sécurité maritime, l’UKMTO et l’EMBRI, avaient rapporté jeudi que des hommes armés étaient montés à bord d’un navire dans le golfe d’Oman, près de l’Iran, indiquant que le contact avec celui-ci avait été perdu.
L’UKMTO, qui dépend de la Royal Navy, a indiqué avoir reçu un rapport du directeur de la sécurité selon lequel « des voix inconnues avaient été entendues au téléphone » avec le capitaine du navire.
“Quatre à cinq personnes armées sont montées à bord du pétrolier Saint-Nicolas battant pavillon des Îles Marshall alors qu’il se trouvait à environ 50 milles marins à l’est de Sohar”, a indiqué la société de sécurité maritime Ambrey en réponse à une demande de l’Agence France-Presse omanaise.
La société a ensuite ajouté dans un communiqué que « le pétrolier se déplaçait à une vitesse de 11,4 nœuds et a continué à se déplacer à cette vitesse sur une trajectoire fixe une heure après l’heure d’embarquement signalée », notant que le pétrolier avait changé de direction et augmenté sa vitesse, avant de perdre le contact avec lui et de « se diriger vers Bandar Jask » en Iran ».
Ambrey a expliqué que les hommes armés portaient « des uniformes militaires noirs et des masques noirs » et « couvraient les caméras de surveillance à bord du navire ».
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