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Alger ne transige pas avec ses “ennemis” : Le ministre commente l’expulsion du journaliste de Jeune Afrique

Alger ne transige pas avec ses “ennemis” : Le ministre commente l’expulsion du journaliste de Jeune Afrique

Rien ne va plus entre le magazine Jeune Afrique et Alger. Les raisons de la poussée de fièvre ? L’Algérie au motif que l’hebdomadaire verse dans des «positions hostiles» a empêché à un de ses journalistes de fouler son sol. Le ministre algérien de la Communication, Mohamed Laagab, a pris la parole…

«Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s’immisce de manière sournoise dans l’exercice du travail journalistique, cela est inacceptable», a clamé le ministre hier jeudi 18 avril.

Il a ajouté que «séparer les deux est difficile, mais en tant qu’Algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisi de prendre des positions hostiles à l’Algérie et ceci est intolérable».

Rappelons que le magazine africain domicilié à Paris est fréquemment pointé du doigt par les médias officiels algériens pour ses prises de position favorables au Maroc. Les griefs formulés par les autorités sont suffisamment graves pour qu’une pléthore d’éditions de Jeune Afrique soient frappées de censure ces dernières années en Algérie.

«La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l’égard de l’Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées», a argué Mohamed Laagab.

Farid Alilat a relaté dimanche soir sur sa page Facebook qu’il avait été maintenu durant 11 heures dans les locaux de la police à l’aéroport d’Alger avant d’être raccompagné vers la France. Le journaliste, qui réside depuis 2004 dans l’Hexagone, visitait régulièrement son pays natal, l’Algérie. C’est terminé…

D’après lui les policiers l’ont questionné surtout sur ses publications, la ligne éditoriale de son magazine, le but de son voyage et sur les opposants algériens planqués à l’étranger ; ils auraient fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’est insurgée sur le réseau social X contre une «expulsion sans justification» et «une entrave inacceptable à la liberté de la presse».

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