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Féminicides : L’impact médiatique du procès de Bishimbaev : un miroir des violences domestiques

Féminicides : L’impact médiatique du procès de Bishimbaev : un miroir des violences domestiques

Le procès qui captive le pays… et au-delà

Le procès de Kuandyk Bishimbaev, 44 ans, ancien ministre de l’économie du Kazakhstan, accusé du meurtre brutal de sa conjointe civile Saltanat Nukenova , âgée de 31  ans est suivi par des millions de personnes, tant au niveau national qu’international. La décision de diffuser les audiences en ligne, une première dans l’histoire du pays, a suscité un vif intérêt. Cette attention est amplifiée par la notoriété de l’accusé, l’intensité du crime et les enjeux de l’égalité des genres.

Le drame s’est déroulé le 9 novembre 2023, dans un restaurant de luxe à Astana appartenant à l’accusé, où Saltanat Nukenova est morte suite à une violente altercation avec Kuandyk Bishimbaev. D’après les vidéos de surveillance et les témoignages, l’altercation a escaladé en violence physique, Bishimbaev frappant Nukenova à plusieurs reprises, pendant environ… 8 heures. Les images montrent qu’il a porté des coups à la tête de la victime, qui est tombée, et l’a ensuite frappée alors qu’elle était au sol.

Les examens médico-légaux ont révélé que Nukenova a subi de multiples traumatismes crâniens, incompatibles avec une simple chute, et présentait des traces d’étranglement. Après l’agression, alors que Nukenova était inconsciente et gravement blessée, Bishimbaev n’a pas cherché d’aide médicale immédiatement. Ce n’est que plus tard, voyant que son état ne s’améliorait pas, qu’il a appelé une ambulance. Mais il était déjà trop tard, et Nukenova a été déclarée morte à l’arrivée des secours.

Le processus judiciaire est intensément médiatisé, avec une participation massive sur les réseaux sociaux (diffusion du procès sur YouTube en live) et une couverture médiatique internationale. Les débats publics et les expressions de soutien à la victime sont omniprésents, illustrant une vague de colère populaire face à la tragédie.

Statistiques sur les féminicides et importance de la médiatisation

Les féminicides restent une grave préoccupation mondiale. Selon les données de l’ONU, près de 50 000 femmes sont tuées chaque année par des partenaires ou ex-partenaires. La médiatisation de telles affaires joue un rôle crucial dans la sensibilisation et la pression pour le renforcement des lois sur les violences domestiques, contribuant ainsi à une meilleure protection des victimes et à l’application de la justice.

Il est profondément regrettable que les lois concernant les féminicides soient trop souvent réécrites avec le sang des femmes assassinées. Chaque cas tragique comme celui de Saltanat Nukenova rappelle cruellement que derrière les statistiques et les réformes législatives, il y a des vies brisées et des voix éteintes trop tôt. Cette affaire souligne l’urgence d’agir pour renforcer les dispositifs de protection des femmes et d’assurer l’application effective des lois, afin de prévenir de futures tragédies et de rendre justice aux victimes.

 

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