Dans une tentative ambitieuse de stimuler sa croissance économique et d’atténuer sa sévère pénurie de devises étrangères, l’Egypte s’engage dans des pourparlers avancés avec l’émirat d’Abu Dhabi pour un accord foncier massif de 22 milliards de dollars. Cette nouvelle, rapportée par Bloomberg le jeudi 8 février 2024, soulève des espoirs considérables pour le pays le plus peuplé du monde arabe.
Le projet envisagé implique l’achat et le développement de vastes terrains situés sur la côte nord de l’Egypte, en particulier dans la région de Ras El-Hekma, à environ 350 kilomètres au nord-ouest du Caire. Selon des sources proches du dossier, un consortium émirati, en collaboration avec des partenaires locaux, est sur le point d’être choisi pour mener à bien ce projet d’envergure.
L’Egypte devrait rester propriétaire d’une part importante de ces terrains, estimée à environ 20% du vaste territoire de 180 millions de mètres carrés faisant l’objet de négociations. Cette part inclurait des terrains destinés au promoteur immobilier local Talaat Moustafa Group ainsi qu’à certaines entités publiques égyptiennes.
Hossam Heiba, président de l’Autorité générale égyptienne pour l’investissement et les zones franches (GAFI), a confirmé que l’estimation initiale du montant de la transaction s’élevait à 22 milliards de dollars. Dans une interview il a exprimé sa confiance quant à la conclusion prochaine de l’accord, tout en restant discret sur les détails du projet.
Pour l’Egypte, un accord foncier de cette ampleur représenterait une bouffée d’oxygène économique bienvenue. Le pays, qui lutte depuis plus de deux ans pour relancer son économie, est confronté à une sévère pénurie de devises étrangères, aggravée par les répercussions de la pandémie de covid-19 et de la guerre en Ukraine.
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